Hommage à Chadwick Boseman
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Mercredi 9 sortait la suite d'un film qui avait fait des émules mais qui – dans mon cas – ne m'avait fait aucun effet, Black Panther. À l'époque, j'avais sans doute plus d'entrain à l'idée d'aller voir un film de super-héros. Je ne connaissais pas très bien ce personnage, je l'avais vu dans Civil War (le comics), je connaissais sa portée politique et j'ai bien conscience qu'au moment de la sortie du film et après, les questions sur les droits civiques des afro-américains pouvaient être cruciales. Cependant, j'ai eu le sentiment que les grands groupes s'étaient appropriés les mouvements sociaux pour en faire une vitrine de leurs messages mercantiles. Ne soyons pas dupes, je pense que l'on contribue tous au bon fonctionnement du capitalisme tel qu'on le connaît, j'écris sur un blog qui me permet d'exprimer mes sentiments sans pour autant me remettre en cause, j'espère parfois posséder la même visibilité que quiconque tout en étant conscient que ce que je ferai n'aura pas de portée, seulement, j'estime qu'il est bon parfois de se replacer dans un contexte et laisser un peu d'égo de côté. Revenons au propos de base, étant un utilisateur assidu du réseau de l'oiseau bleu, je voyais défiler devant moi des imbécillités sur ce film : ce film prend partie, ce film dénonce... Je ne compte plus le nombre de personnes qui se sont vues imaginer que ce film pouvait avoir la portée politique d'un film de Tarkovski, non, on parle ici d'un métrage produit par Marvel, ça n'est ni plus ni moins qu'un divertissement. Ne remettons pas en cause l'intérêt que cela peut éveiller chez les personnes qui y ont vu un film politique, quelque chose de social, et qui, après ce film, se sont mis à s'intéresser et éventuellement à s'investir dans des actions sociales ou politiques. Prenons le film pour ce qu'il est, à savoir un divertissement. Coogler avait réussi à mettre en scène un film personnel, on sent qu'il s'est investi dans la réalisation et dans ce que le film veut raconter, ce qu'il veut transmettre, à savoir, une histoire d'héritage, de famille, de responsabilité, de lutte. Montrer une certaine richesse de l'Afrique, une richesse perçue à travers les yeux d'un monstre du divertissement, n'est-ce pas cocasse ? Le film offrait le rôle de sa vie à Chadwick Boseman, juste et discret dans son interprétation, il faisait ressortir quelque chose d'humain et de clairement sensible au milieu de cette bouillie de personnages caricaturaux au possible. J'ai suivi les pérégrinations des personnages de Marvel au cours de ces dix dernières années avec attention, j'avais même commencé avant avec l'adaptation de Blade en 1998, ce film m'a rappelé qu'être amateur de comics ne veut pas dire que l'on sera satisfait de voir ses idoles prendre vie.
Créée
le 25 mai 2023
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