Blade Runner était de ces films cultes et adulés par le monde, que je n’avais pas vu. Ça a été un calvaire pour me le procurer, mais enfin, après dix-sept ans d’existence, j’allais enfin voir un énième film culte de Ridley Scott.
Personnellement, je ne pense pas que ce film me marquera. Les fans pourront crier au scandale, mais pour moi, Blade Runner a foutrement mal vieilli. Ce n’est pourtant pas un mauvais film, au contraire, je le trouve bon.
A vrai dire, dès les premières minutes, j’ai trouvé l’ambiance et l’univers merveilleux. Les décors, la musique, la mise en scène, je trouvais cette exposition tellement parfaite que j’ai commencé le film avec beaucoup d’enthousiasme. Une fois le décor planté, l’intrigue peut enfin démarrer, présentant un Harrison Ford encore tout jeune (et qui n’a pas encore eu le temps de bousiller tous ses rôles cultes). Très franchement, j’ai aimé l’univers. J’ai aimé l’histoire de Répliquants car en plus d’être originale, elle allait permettre à Scott de parler du véritable rôle de l’humain sur Terre. J’aimais également la manière dont il filmait son univers. On est plongé dans un monde thriller futuriste. On a presque l’impression que ce monde est détruit tant tout semble être l’anarchie totale dans les rues.
Enfin bref, quand j’ai commencé, j’ai sincèrement pensé, que ça allait être sensationnel.
Cependant, et c’est là mon problème avec le film, je trouve qu’il a un sérieux problème d’écriture et de rythme. L’univers est parfaitement exploité dans les quinze premières minutes, et une fois cette introduction passée : rien. Désolé de le dire ainsi, mais je me suis emmerdé ferme pendant une bonne demi-heure. Je pense que Scott a voulu prendre trop de temps pour introduire toutes ses intrigues au point de lasser le spectateur. Ça pouvait passer à l’époque, peut-être, mais avec moi, c’était l’emmerde. Le problème, c’est qu’à part préparer les intrigues, ça ne sert à rien. L’univers n’est pas plus développé, pareil pour les personnages, ni même pour le message.
Et puis, une fois cette longue demi-heure terminée, le film démarre enfin. Certes, l’action n’est pas sensationnelle, mais ce n’est pas un problème. Tout simplement parce que Scott a su me captiver, rien qu’avec sa mise en scène. Pas besoin de grandes explosions et de grands coups dans la face, il suffit simplement de bien cadrer pour que l’instant soit puissant et émotionnel. Ainsi, il en profite pour insérer une histoire d’amour et enfin des développements de personnages, pour atteindre enfin la dernière partie du film.
Et là, c’est génial. Sans pour autant atteindre un suspense insoutenable, le final offre une véritable réflexion sur le sens du mot « humain ». Voilà le genre de chose intéressante à soulever dans un blockbuster comme Blade Runner. Même si la résolution avec le bad-guy (si on peut l’appeler ainsi), me donne l’illusion que c’est un Deus Ex Machina, je la trouve particulièrement émouvante et riche en sens. Ainsi, cette résolution permet de mettre un point final sur le personnage d’Harrison Ford, dont le destin nous sera révéler dans la suite tant attendue.
En bref, Blade Runner, malgré ses longueurs et le fait qu’il ait vieilli, reste un agréable blockbuster des années 80, marquant la carrière de Ridley Scott, dont le XXem siècle lui réussit parfaitement. J’espère simplement que Harrison Ford ne va pas bousiller son rôle de Rick Deckard comme il l’a fait avec Indiana Jones ou Han Solo. Allez, restons optimiste !

James-Betaman

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