Blade Runner m'a avant tout marqué par son esthétisme. Pour moi ce film est en avance sur son temps et reste encore une référence du cinéma de Science Fiction qui n'a jamais été égalé. Ridley Scott nous propose un Los Angeles futuriste qui est à la fois étouffant, vivant et crédible ( pas pour l'année en tout cas) . Depuis ce film, on a pu voir de nombreuses villes futuriste porté à l'écran ( Corucentre dans Star Wars, la ville dans Le Cinquième Element) mais combien on paru aussi réaliste, aussi vivante et aussi crédible. L'esthetisme de ce film ne se retrouve pas que dans la ville mais aussi dans la réalisation, chaque plan donne encore plus de réalisme à cette ville et de vie à cette histoire. Toute la beauté de ce film se retrouve dans l'affrontement finale entre Deckard et Batty qui est splendide.
En plus d'être beau, ce film est intelligent. Il ne s'agit pas d'un simple polar noir où le gentil suit des méchants en quête de révolution et d'un nouvel ordre. Il s'agit d'une histoire où le "héros" poursuit des "criminels" dont le seul crime est de vouloir continuer à vivre dans un monde qui le leur interdit. Dans ce film, les "criminels" sont des replicants, il s'agit d'automates créés par l'homme qui sont des esclaves du futur, rebelles qui sont revenues à Los Angeles pour essayer de rallonger leur espérance de vie, qui est de 4 ans. Alors que les replicants sont automates censés être dénuées d'émotion, on les voit pleurer, s'énerver, être joyeux, s'aimer. A contrario, les êtres humains apparaissent comme très froid et cynique, tout cela atteignant son apogée lorsque les humains décident d'implanter des faux souvenirs au replicants juste pour les faire se sentir humains.
Bon voila, Blade Runner n'est clairement pas un film qui m'a laissé indifférent. J'ai encore du mal à réaliser que ce film soit sorti en 1982 tant il semble être un film qui aurait pu sortir aujourd'hui. Par contre, je trouve que la version Director's Cut a clairement plus de sens que la version sortie en salle en 1982.