Difficile de passer à côté de Blade Runner tant son statut d'oeuvre mythique le précède. Il s'agit en effet ici d'un film qui marque c'est évident. Mais en toute franchise je dois avouer que je n'ai pas été totalement captivé, ni ébloui.
En fait le problème que je rencontre avec ce film, ce n'est pas ce qu'il me propose mais c'est sa manière de le faire. Je me suis ennuyé, non pas à cause du sujet. Non car les thématiques sont excellentes et parfaitement exploitées. Parler de l'humain à travers la métaphore d'un monde qui dépérit peuplé d'êtres qui ne sont pas forcément vivants et pas vraiment irréels non plus, c'est excellent ça permet de poser beaucoup de questions. Questions auxquelles le film a la délicatesse de ne pas vraiment répondre, c'est à chacun de se faire une idée de la chose, et ça c'est bien car beaucoup trop rare.
Non vraiment ce qui m'ennuie ici ce n'est pas non plus cette ambiance si particulière, baroque et gothique, non ce qui me gêne c'est le développement de cette histoire. Bien qu'il faille poser l'intrigue et présenter les protagonistes, Ridley Scott a sa manière bien à lui de le faire. Tout le monde n'y est pas forcément réceptif, et je crois que je fait partie de cette catégorie là tout simplement.
Mais malgré tout il faut évidemment saluer (parce que ça c'est indiscutable), la beauté visuelle de l'oeuvre et la mise en scène captivante, presque hypnotique. Blade Runner à défaut d'être un film qui m'a parfois ennuyé, n'en demeure pas moins une oeuvre qui m'a donné une sacrée claque dans la figure.
Le casting quant à lui est très bon aussi, Harrison Ford est excellent et compose un personnage bien plus fragile qu'on pourrait le croire avant le visionnage du film. Cette fragilité sert parfaitement à la psychologie de ce dernier. Sean Young elle aussi fait merveille, tout passe dans le regard, c'est superbe.
Blade Runner vient combler une lacune dans ma culture ciné, dire que j'ai adoré l'expérience serait faux, je ne l'ai pas détesté pour autant. D'une part parce que c'est toujours intéressant de se faire un avis sur une oeuvre mythique, et d'une autre parce qu'un film de science-fiction qui s'attache d'avantage à nous faire réfléchir qu'à nous divertir est une chose bien trop rare.