Blade Runner. Le chef d'oeuvre ultime. Pour la salle obscure et le grand écran. Graphique. Des effets spéciaux. Un environnement noir et une prise de vue sophistiqués. Des clairs obscurs, des contre-jours, des images saisies au vol (comme l'oeil de la chouette dans l'appartement de Tyrrel). Il faut replacer le film dans son époque. Une rupture sans concession une science-fiction qui était devenue trop conventionnelle. Un futur pluvieux, sombre, violent, différent, dystopique. Et pour la première fois, on ne sait pas si les bons ne seraient pas en fait les méchants. Et pour la première fois on se demande si les méchants ne seraient pas en fait les bons. Ou le contraire ? Dérouté. Des scènes visuelles et brutales qui scotchent le spectateur dans son siège. Des scènes qui ne peuvent plus sortir de la mémoire : Léon et le test Voight-Kampf. Rachel et le test Voight-Kampf. JF Sebastien et son magasin de poupées. La mort de Tyrrel, le concepteur. La mort de Pris, la rebelle. La mort de Zhorra, la danseuse aux écailles de serpent. La mort de Roy, le flamboyant. J'en oublie forcément. Il y a un moment où on se demande si Deckhard ne va pas être assez bête pour tuer Rachel. Cela dure seulement 3 secondes. Mais je ne me souviens pas de 3 secondes plus longues et plus insupportables dans une salle de cinéma. La scène finale, partiellement improvisée par Rutger Hauer, appartient à l'anthologie. Les acteurs sont étincelants. Harrison Ford dans un rôle atypique. Sean Young. Rutger Hauer. Les autres aussi (Pris : Daryl Hannah, Gaff: Edward James Olmos, Léon : Brion James, Zhora : Joanna Cassidy , JF Sébastien : William Sanderson et Bryant : M. Emmet Walsh) . La musique de Vangelis vient compléter cet extraordinaire puzzle de manière parfaite. En résultat, le film a inspiré beaucoup d'autres oeuvres et en inspire encore. C'est un film qui transporte. Et qui me fait encore rêver.