It's too bad she won't live! But then again, who does?

Considéré comme une œuvre majeure de la science-fiction, Blade Runner m’avait laissé espérer davantage. Sans avoir trouvé mauvais, je ressors tout de même déçu.
On est donc en 2019, les voitures volent (mais bon c’est normal, elles voleront en 2015 comme dans Retour Vers le Futur) et il pleut beaucoup. Deckard est un Blade Runner, et il est chargé de retrouver et d’abattre 4, puis 5 Réplicants qui ont déjà fait pas mal de victimes dont les meilleurs Blade Runners disponibles.


Commençons par ce qui m’a déçu. Blade Runner est réputé pour son esthétisme. Ses fans ne cessent de vanter la beauté du moindre plan, et je ne les suis pas du tout là-dessus. Je trouve le film très daté « années 80 » dans le sens où on est toujours dans le noir, avec de la lumière bleue éclairant à travers la fumée. Du coup, comme beaucoup de films de cette époque, on n’y voit pas grand-chose, difficile d’admirer la photo dans la pénombre. En plus de ça il pleut en permanence et les rues sont surchargées. Je comprends que ce soit le concept du monde futuriste dans lequel se déroule le film, mais pénombre + fumée + pluie + lumière bleue + foule, je ne trouve pas ça beau.
Par ailleurs, deuxième point décevant : l’histoire en elle-même. Deckard est chargé de retrouver ces Réplicants, et on ne peut pas dire qu’il ait à se fouler. Il analyse une photo et hop il a trouvé la première, le 2e se présente gentiment à lui et les autres ne lui causeront pas davantage de problèmes de localisation. Alors certes il galère pour les descendre, mais il n’a pas eu à les chercher bien longtemps. Je veux bien que ce soit le meilleur Blade Runner, mais c’est à croire qu’il suffit de se pencher pour en ramasser. Ou alors ses collègues sont vraiment mauvais, c’est possible.


Toutefois, le film présente pas mal de qualités. L’univers est admirablement bien conçu. Sorti en 1982, il bénéficie tout de même de super décors et d’effets spéciaux honnêtes. Spontanément, on compare avec Brazil, sorti 3 ans plus tard et beaucoup moins bien conçu (en ayant moins de moyens, certes). Harrison Ford porte le film sur ses épaules et fait preuve de beaucoup de charisme, alors que les autres sont un cran en-dessous. Le propos du film est également intéressant : il nous amène à réfléchir sur l’intérêt de la création de vie artificielle, mais aussi sur la conscience de soi, qui différencie l’Homme de l’animal, et de la machine.


Clairement pas le chef d’œuvre qu’on m’avait promis, Blade Runner est cependant un bon film et permet de passer un agréable moment. S’il n’avait pas le statut de « film culte », il serait probablement plus agréable encore à regarder car il n’y aurait pas tant d’attentes et d’espoirs placés en lui.

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le 4 août 2014

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Jake Elwood

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