L’anti "Star Wars".
Voilà comment je peux résumer en trois mots ma vision de "Blade Runner". Ce que je ressens c’est un gros pied de nez au cinéma de Lucas, un cinéma privilégiant l’action à la passion.
Car c’est ça "Blade Runner". Une expérience sensorielle digne d’un "2001, l’Odyssée de l’espace". Peut être encore plus puissant qu’"Alien, le huitième passager" au niveau visuel (on passe des ruelles lugubres du Los Angeles de 2019 au somptueux bâtiment pyramidal de la Tyrell Corporation, avec quasiment pour chaque plan un jeu de lumière presque psychédélique et irréel). Et "Blade Runner" ne serait pas ce qu'il est sans sa somptueuse bande-son qui participe à instaurer cette ambiance unique au film.
Ridley Scott est celui qui a pris le relais de Kubrick dans le domaine de la science-fiction/anticipation pour moi :
"2001, l’Odyssée de l’espace" et "Orange Mécanique" pour l’un.
"Alien, le huitième passager" et "Blade Runner" pour l’autre.