En l'an 2019, alors que la Terre est de moins vivable et que les humains sont amenés à vivre sur des colonies se trouvant sur d'autres planètes, des androïdes (appelés Réplicants) se sont révoltés sur une colonie martienne et sont revenus sur Terre. Si les raisons de ce retours sont encore flous, les Réplicants sont considérés hors-la-loi et doivent être mit hors circuits. Cette mission c'est celle d'une unité spéciale de la police, les Blades Runners, qui doivent enquêter et traquer les Réplicants contrevenants.
Sorti en 1982 et réalisé par Ridley Scott, "Blade Runner" est considéré pour beaucoup comme un chef-d'oeuvre de la Science-fiction. Il faut dire, et je sens que je ne vais pas me faire que des amis, que je n'arrive pas à comprendre l'engouement autour de ce film et ce pour des raisons totalement subjectives.
Il s'agit pour moi, au moment ou j’écris cette critique, de mon second visionnage du film. La première fois que je me le suis regardé, j'avais été très déçu car je ne m'attendais pas du tout à ca et l'aura du film était tel que je m'attendais à une grosse claque. Et le "ca" en question c'est le rythme. Le film est lent mais lent, si devais le comparer au premier truc qui me vient à l'esprit, pour exagérer, ca serait un encéphalogramme plat. Le film donne cette impression que rien ne se passe et que même quant il y a peu d'actions, c'est tellement mou du genou qu'on ne voit quasiment pas la différence avec les scènes ou il ne se passe rien.
Sauf que bien sûr "Blade Runner" n'est clairement pas destiné a être un film d'action. C'est le genre de film contemplatif où l'on se laisse bercer par les mélodies planantes et par ces looonnngs panoramas grâce auquel on peut constater de l’état de la planète qui est une sorte de d'usine géante et où les immenses bâtiments et usines crachant des flammes ont remplacés la verdure et toutes traces de Mère Nature. Car à l'image de l'excellent film d'animation "Wall-E", notre très chère planète bleue est devenue une sorte de poubelle et d'usine géante où la moindre trace de flore et de faune relève du fantasme.
Car en plus de tirer un constat pessimiste mais réaliste sur l'avenir de notre société industrialisé, le film n'en n'oublie pas pour autant son coté SF avec une portée philosophique sur la condition d'androïde. En effet ces derniers fatigués de n’être considérés comme de simples esclaves au service d’êtres prétentieux, décident de rechercher leur créateur afin de connaitre le moyen de vivre plus longtemps, leur durée de vie ne dépassant pas les quatre ans. On a donc une réflexion intéressante sur la notion de conscience de la machine qui, puisqu'elle a été conçu comme les êtres humains et pour les remplacer dans des taches ingrates, désire avoir la même vie que ces derniers, c'est-à-dire jouir d'une existence permettant les plaisirs, les émotions et la reconnaissance comme étant un être pensant et doué d'intelligence.
"Blade Runner" est donc un grand film de SF qui possède un fond quasiment irréprochable tant par sa maturité que par sa manière d'aborder la place des androïdes dans nos sociétés. Dommage cependant que le sujet ne soit pas assez approfondi dans son traitement. Mais c'est la forme qui pêche énormément selon moi avec un rythme vraiment lent et une surabondance des passages contemplatif qui hache inutilement le film. Je lui préfère un autre grand film de SF, "Ghost in the Shell", que je trouve notamment plus intéressant et captivant.