Un conte revisité avec panache

J’ai longuement hésité avant de me lancer dans cette énième adaptation du conte de Blanche-Neige. Ce qui m’a finalement convaincu, c’est la promesse de voir Julia Roberts incarner une Méchante Reine. Et quelle bonne surprise ! Ce film parvient à conjuguer légèreté et profondeur avec brio.

Les personnages sont savamment construits, dotés de vraies personnalités, et mention spéciale aux nains, interprétés par de véritables acteurs atteints de nanisme. Le film aborde leur rôle avec un respect appréciable, sans tomber dans les clichés ou l’effacement.

Blanche-Neige, en plus d’être fidèle à son origine littéraire (oui, elle est blanche comme neige, comme le veut le conte écrit dans un tout autre contexte historique), se démarque par sa force et son autonomie. Voir la princesse sauver le prince est un vent de fraîcheur. C’est mignon sans jamais sombrer dans le mièvre.

En revanche, on ne peut s’empêcher de penser à l’écart criant avec les récentes adaptations Disney, souvent noyées dans un surplus d’effets numériques et des révisions de personnages parfois absurdes. Ici, l’inclusion et la modernité passent par des choix narratifs intelligents, pas par une réécriture maladroite des fondamentaux.

Un beau travail qui redonne ses lettres de noblesse à ce conte intemporel tout en le modernisant subtilement. Bravo !