Avant même la moindre image un panneau nous indique que le film est dédié à la mémoire de J Dilla, par conséquent j'ai déjà à ce moment là beaucoup trop d'amour pour ce docu.
Si je l'avais vu il y a un an, je l'aurais certainement regarder avec des étoiles plein les yeux, mais je dois avouer qu'après plus d'un an sans vrai concert, les étoiles et la tendresse ont parfois été un peu humides.
C'est un tel bonheur de voir tous ces artistes, sur scène ou en backstage, aborder en musique ou juste comme ça les valeurs qu'ils défendent, des souvenirs ou bien juste déconner. La plupart ont été, à un moment ou à un autre, des jalons de mes goûts musicaux, et voir Mos Def se marrer derrière une batterie, puis sur scène avec Talib Kweli, ou encore Lauryn Hill, dans l'ombre de la scène, prête à y rejoindre Wyclef et Pras sont des moments qui m'ont collé des frissons. Je ne connaissait pas Dave Chappelle, mais son énergie communicative est impressionnante, même si l'on ne voit pas grand chose de l'organisation en elle même, il semble embarquer tout le monde avec lui, que ce soit la buraliste d'un patelin ou il s'arrête régulièrement à un orchestre entier, en passant par les voisins du concert, un couple de hippies adorablement perchés.
Que ce soit réalisé par Michel Gondry ajoute encore de la qualité au bouzin, et on peut clairement observer à quel point l'énergie puisée à Brooklyn sur cette Block Party sera présente dans l'essence même de Be kind, rewind.
L'amour de la culture hip-hop, par définition révoltée, ouverte aux autres et curieuse, transpire de chaque minute, et recharge un peu les batteries, ça fait du bien putain !