Un slasher de plus, peu original, très fauché, assez chiant au final.
Blood Shed, c’est typiquement le film que j’ai lancé en me fiant à la pochette et en me disant que j’allais avoir affaire à un petit slasher pas prise de tête dans un lieu sombre et exigu, et donc, qui promettait un peu d’originalité. Malheureusement, à l’arrivée, c’est un produit fauché, plutôt bancal, parfois ridicule et surtout un peu chiant. J’aurais du m’en douter en lançant le métrage et en découvrant Gabriel, le personnage principal, au charisme d’une huitre pas très fraiche, au jeu d’acteur peu concerné et à la longue carrière de 3 métrages. Puis j’ai découvert les autres personnages, incarnés avec tout autant de motivation, et une Bai Ling qui nous rappelle que sa carrière part plus dans des compositions folles et parfois énervantes à la Hyper Tension 2 que dans la direction de Southland Tales. Mais après tout, qui regarde un slasher pour ces personnages ? Donc passons, j’ai voulu m’accrocher un peu, en attendant l’apparition de la tueuse, les meurtres, surtout que dans la scène d’ouverture, on voit notre tueuse courtement vêtue, c’est à dire nue. Et l’apparition de Trent Haaga, ancien acteur Troma (Toxic Avenger 4, Terror Firmer) venait me mettre le sourire au visage, en espérant que le film tourne alors dans cette direction.
Mais non, Blood Shed, c’est le slasher fauché, pas crédible, pas intéressant, un peu long à démarrer, et qui malgré un concept bancal et parfois ridicule, aurait au moins pu proposer un divertissement stupide et gore, mais non. Ici, tout se veut sérieux, on a une malédiction familiale, un drame (familial aussi hein bien entendu), un peu de vaudou, une femme qui apparaît et disparaît toujours quand les lumières clignotent, qui a oubliée de se couper les ongles depuis quelques mois et qui quand elle tue, profite de l’obscurité et des hors champs histoire que le public premier d’un métrage comme Blood Shed reste sur sa faim. Verdict ? Je suis très fortement resté sur ma faim, mais j’ai tenu jusqu’au bout en espérant un élément qui surviendra pour me réveiller. Du début à la fin, Blood Shed se fait fauché, un peu malhonnête sur la marchandise qu’il nous offre, ou du moins prétendait nous offrir.