Critique de Blue Holocaust par Schrödinger
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le 2 févr. 2011
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Sorti à la fin des années 70 , Buio Omega est un curieux film d'horreur signé par le touche à tout et grand artisan du bis Italien Joe D' amato . Première véritable incursion du réalisateur dans le gore avant les futurs débordements d'Anthropophagous en 1980 et Horrible en 1981 , le film flirte sans jamais vraiment y toucher avec les tabous de la nécrophilie, l'inceste et le cannibalisme tout en proposant une éloge morbide de l'amour fou.
Blue Holocaust c'est l'histoire d'un jeune minet qui refusant le décès de sa petite amie décide de voler son cadavre pour l'embaumer afin de la conserver pour toujours auprès de lui. Il tentera néanmoins de se trouver une petite amie un peu plus vivante tout en composant avec une gouvernante avec laquelle in entretien une relation haine/amour des plus troublante.
Blue Holocaust est un film des plus imparfait qui souffre essentiellement pour moi de son manque d'enjeux qu'ils soient dramatique ou scénaristiques. Joe D'amato nous livre avec son film une sorte de chronique amoureuse trouble et morbide mais très rarement il parvient à vraiment impliquer le spectateur dans les enjeux de l'histoire qu'il nous raconte. Le réalisateur tente bien de greffer un aspect policier à son récit avec la visite de deux policiers enquêtant sur la disparition d'une jeune fille , mais après une rapide visite du sous sol et le cadeau d'un écureuil empaillé , les deux flics termineront l'enquête aussi vite qu'elle était commencé . Si l'histoire d'amour est fatalement trouble et folle; jamais le film ne prend le temps de lui donner du volume pour être totalement crédible ... Le film n'est pas loin non plus par instant de la série Z comme cette magnifique crevaison de voiture semblant être bruité à la bouche façon vélo qui se dégonfle .
Le force de Blue Holocaust tient pour beaucoup dans la relation trouble entre le jeune homme et sa gouvernante possessive qui continue de le nourrir au sein, le détend à coup de branlette et l'aide dans ses opération de démembrements de cadavres. Si Kieran Canter est aussi falot qu'inexpressif en revanche Franca Stoppi est formidablement inquiétante et magnétique dans son rôle de gouvernante perverse. Le film comporte de nombreuses séquence gore marquantes comme le démembrement d'une bonne américaine dodue bien nourri aux hamburgers et aux sodas qui finira dissoute dans une baignoire remplie d'acide pour un régime bien plus radicale que Weight Watchers. Plus poétique et morbide on retiendra aussi cette séquence durant laquelle Franck (Kieran Canter) embrase puis dévore littéralement le cœur de sa défunte petite amie ..
Malgré son rythme assez lent et son manque notable d'enjeux , sans atteindre des sommets , ni les débordements d'autres œuvres bien plus radicales; Blue Holocaust demeure un petit classique du genre.
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Créée
le 24 févr. 2018
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