Deux femmes Tokyoïtes vont à la campagne.
Une community manager qui court sous l’heure bleue.
Une amie (un peu trop) débordante de vitalité.
Il y a aussi
Ce petit bruit comique de montage sur un clin d’oeil.
Une grand-mère sur son lit d’hôpital
qui nous fait ce signe en V de la victoire.
Un grand frère bizarre (aux tendances Hikikomoriennes) que tu rencontres au salon.
Un papa qui se prend pour le dernier samuraï.
Une maman qui rigole devant sa TV.
Une petite fille trentenaire qui aimerait enlacer sa maman qui rigole devant sa TV.
Blue Hour est ce premier long-métrage troublant et quelque peu fascinant venant d’une réalisatrice très prometteuse, avec cette fin de scénario presque attendue mais pourtant atypique par son traitement.
Des performances superbes par ce duo tragi-comique et improbable au sein d'un rapport au son et à l'image parfois documentaire et presque sensoriel.
Un cinéma qui creuse le réel tout en mettant l'attention longue sur les multiples visages parfois enfantins d'une femme trentenaire en manque de repères dans un Japon lourdement critiquable sur tous les points, notamment sur la question de la famille (autres variations du thème proposées d'ailleurs par le réalisateur Hirokazu Koreeda par exemple.)
Un très beau film qui résonne lourdement, très lourdement malgré sa légèreté.