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Un nouveau biopic sur Bob Marley ? Je m’en faisais une joie. Mais quelle déception.


Bob Marley a vécu 36 ans. Le film passe quasiment a côté de plus de ses vingt premières années de vie car les premières informations que nous avons sont à partir du début de sa relation avec Rita. (Sans compter le fait que son père l’ait abandonné quand il était enfant, chose que le film nous rappelle à peu près 80 fois). A croire que Rita Marley (sa femme) représente entièrement la vie de Bob, mais j’y reviendrai. 

En bref, on ne connait rien de son enfance, son adolescence et ses débuts dans la musique. Je n’ose même pas parler des flash-backs très mal menés, à répétition.


Sur ses 36 ans de vie, Bob a passé un peu plus de 2 ans en Europe (essentiellement en Angleterre), ce qui représente, je suis bien gentille, 7% de sa vie. Sur les 14 ans de vie de Bob qui s’affichent à l’écran, cela représente même pas 18% de sa vie.

Et sa petite virée en Europe monopolise complètement le film : on se tape Londres et Paris pendant plus de la moitié du film (et c’est lassant). Le film cherche t-il absolument à plaire au regard occidental ? Je peux l’entendre mais dans ce cas, n’appelons pas ça un biopic.

Bob Marley ne peut évidemment pas être détaché du mouvement rastafari et de leur idée oppressante de Babylone, à fuir, voire à détruire. Et voilà que nous nous retrouvons pendant bien trop longtemps dans la société mondaine parisienne. Est-ce ce qui définissait vraiment Bob Marley et sa façon de penser ? 


Le film est notamment produit par Rita Marley et là en vient un problème car il manque cruellement d’objectivité : Rita est par ci et par là et atteint presque le même niveau que Bob en tant que personnage principal. On entend rapidement parler du fait que Bob était volatile dans ses relations amoureuses malgré son engagement avec Rita mais le film omet de mentionner l’existence de Cindy Breakspeare avec qui il vécut une relation passionnelle pendant 4 ans -qui a d’ailleurs donné naissance à Damian Marley. Jalousie et fierté de la part de Rita ? Probablement mais encore une fois, n’appelons pas ça un biopic. Cindy Breakspeare apparaît en coup de vent dans le film mais ce dernier ne nous dit rien de sa relation avec Bob.


Le Smile Jamaica concert qui a eu lieu en 1976 ainsi que le One Love Peace concert de 1978 sont deux concerts emblématiques de Bob Marley and The Wailers pour des raisons évidentes mentionnées dans le film (situation politique instable et guerre civile en Jamaïque). Mais pourquoi ne pas s’être attardé plus dessus ? L’instabilité politique du pays est la raison qui a causé son exil à Bob et également celle qui l’a fait revenir dans son pays. Le premier concert dure deux petites chansons à l’écran et le film s’achève sur le début du second. On veut plus de ces détails là !


Les seuls moments du film qui m’ont captivée ont été les scènes de musiques (bien que, le studio c’est sympa 2 chansons mais plus de concerts auraient été plus efficaces). 


Selon moi ce film avait un gros potentiel mais la réalisation n’a pas suivi. Si vous voulez regarder un bon biopic sur Bob Marley, je vous conseille de loin Marley (2012), réalisé par Kevin Macdonald que je trouve bien plus complet et bien plus objectif. 


Par ailleurs, Bob Nesta Skip/Skipper Marley, c’est avant tout Robert Nesta Marley. 

mrisonian
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le 23 févr. 2024

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mrisonian

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