Au même titre que le Magicien d’Oz, The Breakfast Club fait partie de ces films qui jouissent du statut de film culte aux Etats-Unis, alors qu’ils sont très peu connus dans nos contrées. Il suffit de regarder des films ou séries américaines pour voir à quel point ce film a marqué le pays. Il faut dire que quasiment toutes les séries (du moins les séries humoristiques) ont fait une petite référence à ce film. Récemment la série animé Archer a fait cela (voici un petit extrait : https://www.youtube.com/watch?v=xOPo1QETVeU) et m’a alors fait réalisé qu’il faut à tout prix que je voie ce film.
Grand bien m’en a fait, car je crois bien que The Breakfast Club est le meilleur teen-movie que j’ai pu voir. Jamais un film n’a si bien pu capter cette période qu’est celle de l’adolescence. (La seule véritable œuvre qui pourrait lui tenir tête serait l’excellente mais trop courte série Freaks and Geeks, que je conseille à tout le monde). John Hughes arrive en seulement 1h30, et dans un huis-clos qui plus est, à nous peindre un portrait de la jeunesse des années 80, mais qui peut très bien s’appliquer encore à nos jours.
Tout cela commence un samedi matin, lorsque que 5 jeunes aux personnalités très différentes se retrouvent en détention pour divers raisons, et doivent écrire un essai de 1000 mots sur la question : Qui pensez vous être ?
5 jeunes en colère.
Parmis ces 5 jeunes, on retrouve alors les personnages typiques des teen-movie :
- Le sportif Andrew Clark, lutteur, et donc le père veut absolument qu’il soit le meilleur. Incarné par Emilio Estevez, le seul membre de la famille Sheen qui a voulu garder ses origines espagnols.
- La princesse Claire Standish, que tout le monde envie, incarnée par la magnifique rousse Molly Ringwald
- Le cerveau, Brian Johnson, celui qui est habitué aux « A » et qui n’a rien à faire en détention, joué par Anthnoy Michael Hall
- La « Freak » Allison Reynolds, qui aux premiers abords ne semble communiqué que par des espèces de cris bizarres, campé par Ally Sheedy
- Et enfin, le criminel, comme ils disent, John Bender, dont la détention est devenu une sorte de maison, et qui est très ami/ami avec Dick, le surveillant.
En plus de ces cinq jeunes, on retrouve donc Richard Vernon, le surveillant, professeur un peu old school, qui a ses propres idées sur chacun des élèves, et Carl Reed, le concierge, qui est au final le seul membre du personnel de l’établissement qui les comprend vraiment, ces jeunes.
C’est vrai que quand on voit, cette galerie de personnage, on peut se dire qu’il n’y a rien d’originale, et qu’on retrouve toujours les mêmes têtes ( le geek, la fille populaire, le mec populaire, etc..) mais ce qui fait la marque de ce film, c’est justement ce qu’il va se passer entre ces 5 individus au cours de leur détention.
Les barrières vont tomber, et ils vont chacun apprendre à se connaitre. Chose qui ne serait jamais arrivé en dehors de la détention, chacun devant respecter les valeurs de leur petit monde.
Au cours de ces 1 heure et demi, John Hughes va aborder la plupart des thèmes touchant les adolescents, que ça soit la relation avec les parents, les relations amoureuses, l’éducation, la drogue, la sexualité, et cela toujours sans en faire trop. Il faut dire que la prestation des cinq jeunes est criante de vérité, les acteurs sont sincères et même si la plupart non plus l’âge d’aller au lycée (à moins d’avoir redoublé 5 fois) sont parfaitement crédible. On a l’impression d’être avec eux lorsqu’ils nous confient leur problème, leur doutes… On retiendra notamment l’une des dernières séquences, où chacun explique pourquoi ils se sont retrouvés en détention, moment touchant, avec des performances particulièrement juste, notamment de la part de Anthony Michael Hall.
Le film nous fait passer par diverses émotions, comment ne pas rire devant certaines répliques mythiques de Bender ou s’indigner devant l’incompréhension de la part du surveillant vis-à-vis de ces jeunes un peu pommés. Le film nous touche, mais nous fait repartir avec le sourire, et on est bien content d’avoir passé ce temps avec ces ados.
The Breakfast Club est un véritable coup de cœur, et un film que j’aurais aimé avoir vu plus tôt, mais bon même si la période lycée est derrière moi, cela ne m’a pas empêché de m’identifier à ces jeunes, car comme ils le disent si bien, on a tous en nous : a brain, an athlete (enfin celui là je ne sais pas trop pour moi), a princess, a basket case and a criminal.
PS : le titre est un hommage à mon père, dont c’est les deux seuls mots anglais qu’il connait, étant donné que c’est ce qu’il commandait toujours au petit-dej lors de notre séjour en Ecosse.