Tout excité de découvrir ce Kitano dont je n'avais pas eu vent de la réalisation, j'ai lancé Broken Rage avec le sourire et l'envie d'en découdre, tant j'aime le cinéaste, celui avec lequel j'ai commencé, il y a quelques années maintenant, à découvrir le cinéma japonais. Et bien ce fut une déconvenue particulièrement douloureuse tant je n'y ai trouvé mon compte à aucun moment, si ce n'est, allez soyons optimiste, lors de la première demi-heure, et encore pas complètement, puisque le manque de moyens lui ôte tellement toute ambition de mise en scène qu'il est bien difficile d'y trouver la touche Kitano, celle de ses faits d'arme que je préfère en tout cas.
La seconde partie est tout ce que je n'aime pas de son cinoche, cet aspect comique tutoyant le ridicule qui personnellement ne m'emporte pas. Quid de ces écrans à base de messages typés Reddit qui sont censés faire preuve d'une prise de recul sur sa réalisation par le cinéaste lui même que je trouve d'une maladresse dingue. Quid de ces gags pour enfant de 8 ans qui m'ont gêné plus qu'ils ne m'ont fait sourire. Non vraiment, je peine à comprendre ce qu'il a voulu faire, sinon des saynètes voulues rigolotes qui m'ont laissé de marbre.
J'aime tellement Kitano que je préfère en rester là et mettre 3 en me disant que je suis passé à côté de son film. Mais ce serait quelqu'un d'autre, je plaquerais 1 tellement je me suis ennuyé devant une proposition que je trouve formellement assez laide à l'exception de quelques plans et surtout d'une vacuité narrative qui m'a donné l'impression d'avoir perdu mon temps.
Pas totalement, certes, puisque j'ai apprécié revoir sieur beat Takeshi à l'écran, mais vraiment, passé ce petit plaisir de fan, la séance a été assez désagréable de mon côté. Heureusement qu'elle n'a duré qu'une heure.