J’ai adoré ce film, pour sa photographie, sa fin et bien plus encore...
Je l’ai trouvé très intéressant, notamment par la morale et la maîtrise de certains extraits.
Lee Chang-Dong nous balade tout au long du film et quand on pense enfin trouver réponse aux nombreuses interrogations, il laisse place à l’incertain, au doute et à l’interprétation.
Comme on ne sait pas où le film nous mène, cela finit par être lassant.
Ce film fonctionne sur la dualité et crée des oppositions : entre les deux hommes, entre la fiction et la réalité, entre la richesse et la pauvreté, entre le drame amoureux et le thriller.
SPOIL : Jong-Soo, souvent considéré comme le dindon de la farce, retourne la situation en tuant Ben, on le voit alors nu sous la neige, comme un homme neuf. Mais il ignore si Ben est responsable de la disparition de Hea-Mi : on pourrait supposer que l’écrivain, trop créatif, n’arrive plus à distinguer le réel de l’imaginaire. Cette hypothèse est illustrée par un scène sublime : elle fait transparaître son talent de mime, elle « déguste » une mandarine, en prononçant ces mots : « Ne te dis pas que la mandarine existe mais oublie plutôt qu’elle n’existe pas. » Cependant, dans cette œuvre, tout est superflu, nous ne connaissons pas la raison de son meurtre : peut-être est-ce la rivalité et la jalousie ? Mais quelle jalousie ? Celle omniprésente due à la convoitise d’une même femme, ou celle de leur classe sociale ?