Butcher : La Légende de Victor Crowley par Spoof
Comme le dit si bien la baseline promo de l'affiche : "Ce n'est pas un remake. Ce n'est pas une suite. Et ce n'est pas inspiré d'un film japonais".
Véritable note d'intention d'Adam Green, son second film Hatchet, se veut donc un pur produit slasher à l'ancienne, sans prétentions, et le moins qu'on puisse dire c'est qua ça se voit tout de suite à l'écran. Synopsis qui tient sur un post-it, décors de marais en plastique, machines à fumée à tout va... Tout les bons ingrédients du nanar semblent réunis. Mieux vaut donc débrancher le cerveau et le "sens critique" immédiatement.
Le film ne se regarde pas au premier degré et cible visiblement un public niche, amateurs de personnages et de bimbos si stupides et si grossièrement écrits qu'on a qu'une envie dès la deuxième ligne de dialogue jouée : qu'ils en prennent plein la gueule. Green n'est pas avare de côté là et nous fait plaisir en démontrant, à contrario de son scénario, une vraie créativité dans la mise en scène de ses morts. On navigue dans les mêmes eaux qu'un Evil Dead en son temps, avec un gore et une débauche d'hémoglobine qui fait plus marrer qu'autre chose.
On passera sur le boogeyman, sorte de mix improbable entre Jason Vorhees et Sloth des Goonies, qui a le charisme d'une huître, mais qu'importe le flacon, seul compte l'ivresse... Au regard de la fin assez spéciale du film, on ne peut de plus pas imaginer une seconde que le film soit autre chose qu'un délire entre potes amateurs du genre.
Hatchet n'est pas, mais alors pas du tout, à prendre au pied de la lettre. Dans ce cas là il n'aurait guère mérité qu'un 1 ou un 2. Mais en le prenant juste pour ce qu'il prétend être, à savoir un pur Z hommage qui sent bon la VHS décomplexée, alors ça vaut bien la moyenne. A conserver quand-même pour les soirées éthyliques.