Il est toujours sympathique de voir Nicolas Cage, car il peut se révéler bon ou mauvais dans de bons ou de mauvais films. Là, il s’en sort plutôt bien avec ses compagnons de route mais c’est plutôt le scénario dans la dernière demi-heure du film qui elle est décevante. Homme mystérieux dans ce monde sauvage des rocheuses américaine, on sent et on ressent cette folie mystique tout le long du film. Crâne rasé, regard en lévitation, c’est Marlon Brando (sans comparaison aucune), c’est le colonel Kurt, c’est la grotte dans l’enfer vert du Cambodge mais en version western. Et Will, c’est le capitaine Willard, c’est Martin Sheen, c’est une folie grandissante à la recherche d’un esprit torturée. Alors oui, c’est pas le western de l’annee ou de la décennie mais cela raconte bien la folie de l’homme à détruire notre planète pour de l’argent, le pouvoir ou la gloire. Reste intéressant de se souvenir de ces folles chasses aux bisons au 19 siècle, et Butcher’s Crossing est ce western taciturne, froid et solide qui nous le montre.