Un film qui traite courageusement ce qu'on appelle pudiquement la « fin de vie », à savoir les souffrances, tant physiques que psychiques, découlant de la maladie incurable et donc terminale. C'est un film naturellement austère, à la tonalité sérieuse et compassée, d’une précision presque entomologique tellement il reproduit fidèlement et minutieusement la réalité de ces moments-là et des lieux où ils se déroulent. Au niveau des acteurs, Sandrine Bonnaire est convaincue et convaincante, Jacques Dutronc un petit peu moins... Mais surtout, le scénario est mince et la mise en scène très conventionnelle. Il manque ici la terrible force et, osons le dire, la vie que l'on trouvait dans La Gueule ouverte, de Pialat, véritable chef d’œuvre du cinéma étudiant l’agonie de l’être humain.