Caligula est un péplum italo-britannique réalisé par Tinto Brass et pour les scènes additionnelles par Bob Guccione (producteur et fondateur du magazine pornographique Penthouse) sur un scénario écrit par Gore Vidal et une musique composée par Bruno Nicolai (sous le nom de Paul Clemente), Sergueï Prokofiev et Aram Khatchatourian et de superbes décors créés par Danilo Donati... Une œuvre (hard) qui met en scéne Malcolm McDowell qui joue l'empereur Gaius Germanicus Caesar Caligula (le troisième du nom... qui succède grace au concours de l'ambitieux Macron (joué par Guido Mannari) à Tibère (joué par un Peter O'Toole... tuberculeux et pédophile) nommant sa petite soeur Drusilla (jouée par la craquante et juvénile Teresa Ann Savoy... vue précédement dans le Salon Kitty de Tinto Brass)... comme conseillère (et veritable épouse élue par lui même) qui lui propose (pour la galerie) de cherché parmi les prêtresses d'Isis... sa future épouse Caesonia (jouée par Helen Mirren) qui deviendra la mère de son futur héritier... avant de se proclamé Dieu et laisser libre cours à sa tyrannie anarchiste auprès de ses sénateurs (dont il fait prostituer leur femmes pour renflouer les caisses de l’État) lesquels vont complotés contre lui... en le faisant assassiner (ainsi que son épouse et sa fille) par Chærea (joué par Paolo Bonacelli) le successeur de Macron... avant de choisir Claudius (joué par Giancarlo Badessi) l'oncle (boiteux et bègue) de Caligula comme nouvel empereur... Pendant que John Gielgud qui joue Nerva, le consul de Tibère essai de survivre (comme acteur) .. que les playmates Anneka Di Lorenzo (Messaline) et Lori Wagner (Agrippine) folâtrent dans des scènes lesbiennes... et les acteurs John Steiner (Longinus)... Leopoldo Trieste (Charicles)... Mirella D'Angelo (Livia) cachetonnent dans ce grand bazar Empirique (et malsain)... Tourné a Rome sur un budget (record) de 22 000 000 $....
Pour certains ce Caligula, est l'un des plus somptueux et pompeux navets (pornographique) qu'on puisse voir, une pièce montée aussi creuse que démesurée (la faute en incombe à Tinto Brass qui est piètre réalisateur)... pour d'autres (comme moi), ce monstrueux film est un péplum ou on retrouve une ampleur de moyens, sensible aux décors grandioses, costumes et la figuration... sur la dégénérescence d'un Empire porté à un paroxysme qui peut choquer... le sexe et la violence, la pourriture et le délire qui révèle à la fois du film d'épouvante, pornographique et de la BD pour adultes... mais qui est aussi une approche (reconnue aujourd'hui) de la Rome décadente qui soit plus près de la réalité historique que la version éthérée d'un manuel scolaire ou d'un film Hollywoodien.
Enfin bref, Caligula est un film hybride fascinant et monstrueux pourvu de grands décors somptueux, d'acteurs renommés et d'orgies... un vrai gros plaisir coupable (et malsain) qui s'apparente plus a du Bis que du cinéma Hollywoodien.