La force de l'image
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Joel Soisson, un nom qui peut faire trembler les connaisseurs. Homme à tout faire notamment chez Dimension Films, il sera passé par la case son, département artistique, assistant, scénariste, et bien entendu, producteur et enfin réalisateur. Dans tous les cas, ce n’est pas glorieux. Comme scénariste, on lui doit par exemple Prophecy 3, Highlander 4, Dracula 2000 et ses suites, Mimic 2, Hollow Man 2. Comme producteur, on lui doit Maniac Cop 3, Phantoms, Hellraiser 5 à 9, mais également Feast et Piranha 3DD (pour les rares sympathiques). En tant que réalisateur, là c’est encore plus le drame, puis sa carrière est courte mais uniquement peuplée d’étrons cinématographiques : Prophecy Uprising et Forsaken, Pulse 2 et 3 ou encore Children of the Corn : Genesis ! Pas du grand cinéma ! Alors quand ce monsieur part à Bangkok tourner un thriller sensuel sur le principe des cam 2 cam, le tout avec une actrice de série TV (Tammin Sursok vue dans Pretty Little Liars), pour un film se voulant sérieux et avec des retournements de situations, on a le droit de trembler !
Comme libéré de l’emprise de la boite Dimension Films (ici, il s’agîr de IFC), Joel Soisson tente alors de laisser tout aspect fantastique de côté pour s’attaquer à une œuvre sérieuse, avec un tueur manipulant des jeunes femmes en webcam. Et après les décors fauchés (Pulse 2) ou paumés (Children of the Corn Genesis), le bougre emmène son équipe à Bangkok. Exotique dis donc ! Et d’ailleurs, le seul point réellement positif de son métrage sera quelques plans déambulant dans les rues de la ville de nuit, le tout éclairé de néons. Joli à regarder et c’est tout, puisque malheureusement, le reste du film sonne creux, et surtout, s’avère incroyablement lent et long. En guise de « petite » scène d’ouverture, le bougre se fait plaisir. Mais juste à lui. Il fait durer son plaisir, puisque l’introduction dure… 20 minutes !!! 20 minutes où l’on pourra rire devant un produit qui semble avoir 10 ans de retard, avec une touriste parlant à une amie en cam via… msn ! On apprend donc que msn est encore bel et bien utilisé en Thaïlande, et le film nous gratifie de textes écrits à l’écran en abrégé, afin de nous apprendre en anglais les abréviations. Super non ? Trève de plaisanterie, l’ensemble se fait lent, long, peu passionnant, les personnages sont vides.
De temps à autres, le réalisateur tente d’insérer un petit effet gore, comme une décapitation ou autre, mais le spectateur s’en moque royalement. Il fait tout traîner en longueur, nous donnant quelques twists assez mal venus. Quand au bout de la 35ème minute, il fait se suicider le tueur du film, on se dit que le film est finalement bien rapide et qu’il va se finir, mais non, la suite continue, et l’on va suivre les errances de miss Tammin Sursok au bien joli sourire mais au rôle tellement vide qu’il n’a rien de passionnant. Le père Joel veut nous développer ses personnages, mais le tout se fait tellement prévisible que rien ne passe. Même l’aspect coquin que l’on pourra attendre d’une telle œuvre tombe totalement à l’eau et est finalement très en arrière plan. Il aurait pu pousser un peu plus loin le concept voyeur des cam 2 cam, mais encore une fois, non, il se focalise toujours sur ce qui est le moins palpitant. Le générique de fin arrive péniblement mais s’avère finalement une belle délivrance.
Créée
le 18 juil. 2015
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