Un seule en scène énergique mais (vaguement) mélancolique sur le temps qui passe et notre manie obsessionnelle de vouloir le contrôler pour rester l'éternel maître du jeu. Ca part plutôt bien et c'est globalement drôle. Dommage que ca se veuille irrévérencieux et dénonciateur, alors qu'au final le spectacle reste plutôt conventionnel.
Je n'ai jamais été spécialement fan de Camille Chamoux car je trouve qu'elle ne se démarque pas spécialement des vedettes médiatiques qu'on nous présente depuis des années comme des perles de l'humour. Et ca vérifie encore une fois ici, car passé le prologue assez original on retombe sur les mêmes travers de la facilité. Alors certes on la sent plus alerte sur les sujets d'actualité que la plupart de ses collègues, mais elle ne peut s'empêcher les habituels poncifs assez démagogiques sur le progressisme et les évolutions societales.
Je suis toujours étonné de cette propension à moquer les travers de la Bourgeoisie et cette faculté à user d'une vulgarité crasse pour s'identifier aux quidams qui viennent assister aux représentations, alors que ce sont les premiers concernés par la gentrification sociale et ceux qui en retirent le plus grand bénéfice. Elle la première, qui se vautre allègrement dans la scarification au point de jouer les utilités what else avec George Nespresso Clooney dans une publicité et d'en faire l'argument d'une série qui cartonne sur le flix du net.
Je note quand même un humour global mieux travaillé et un engagement scénique plus prononcé ici que dans ses précédents spectacles. Également davantage d'autoderision sur elle-même et son entourage. C'est peut-être ce qui la rend un peu plus intéressante que ses collègues. Pas de quoi sauter au plafond, mais au train ou vont les choses, il faut savoir se satisfaire de peu.