Un film magnifique avec des acteurs grandioses et un message profond caché derrière un humour décapant et pour le moins subtil.
Il faut tout d'abord voir le camping comme une allégorie du ventre maternelle (les flots bleues étant une métaphore du cordon ombilicale) seul endroit sur dans un monde rempli de danger, Patrick Chirac est une représentation de l'enfant rêveur qui est partagé entre une vie simple et heureuse (le camping) et une vie difficile oû il doit accepter son rôle d'adulte (hors du camping).
Il n'y a qu'à regarder son prénom Patrick étant l'homme simple et ordinaire comme il en existe des milliers, et Chirac grand homme d'Etat qui doit assumer ses responsabilités.C'est la dualité de ce personnage complexe qui le rend si intéressant. Perdu dans les limbes de sa pensée il enverra un S.O.S qu'est le numéro de téléphone accroché à sa plaque d'immatriculation (la voiture étant la seule passerelle entre le monde réel et le monde irréel admirez la puissance de la métaphore).
Mais Franck Dubosc n'est pas le seul personnage complexe les pics par exemple qui n'ont plus leur endroit habituelle au camping montre l'attachement que nous avons à notre place dans la société et notre dépendance à nos habitudes qui sont nos chaines (oui camping est avant tout un film de révolte). Le chirurgien; personne sérieuse (chirurgien encore le champ lexical du domaine médical coïncidence ?) sera "contaminé" par le camping est devra finir par choisir ce qui est le plus important pour lui (je ne spoil pas la fin).
Sans oublier l’inoubliable scène avec les nudistes qui symbolise la confrontation de l'homme face à son coté bestial (le match de beach volley !)
Ainsi Fabien onteniente propose une vision pessimiste de la société et de l'Homme en général obligé de choisir entre la personne du "je" (Chirac) et la personne du "nous" (Patrick).
Camping, c'est donc l'histoire de ce choix cornélien et une lecon sur le sacrifice. Ou alors c'est juste un gros film de beauf
Je lui accorde le bénéfice du doute et je lui met 10