Le style, la patte Egoyan sont reconnaissables entre mille avec cette manière si particulière d’installer les personnages dans des décors qui tiennent toujours une place importante dans la mise en scène su canadien, de définir le cadre et les enjeux, avec en fond cette mélancolie, cette lenteur constante mais toujours très agréable qui infuse dans des récits d’une belle densité et d’une noirceur toujours très bien rendue.
Pourtant, malgré l’absence de surprise réelle dans la forme, on se laisse prendre par cette histoire, par ce scénario plutôt captivant et suffisamment habile pour ne pas vouloir forcément tout expliquer, pour ne pas tomber dans le voyeurisme, dans la psychologie à deux balles et dans le pathos.
Comme souvent chez Egoyan, la direction d’acteurs est parfaite, et rare sont ceux qui sont à leur désavantage dans ses production. De la pulpeuse Rosario Dawson à Bryan Reynolds en passant par l’inquiétant Kevin Durand, tous incarnent, chacun à leur manière, des personnages touchants et plus ou moins abimés dans un thriller maîtrisé dont décors lumineux contrastent bien avec l’aspect terriblement sombre de l’histoire.
BenoitRichard
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le 10 janv. 2015

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Ben Ric

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