Le visionnage récent de Comme un Lundi m’a fait logiquement tomber sur ce petit film coréen mettant la boucle temporelle à l’honneur. Mais là où le soleil levant avait su tirer son épingle du jeu, le matin calme peine à exciter.
Car Crash (Haru, soit “Jour” dans sa langue d’origine) a une idée de départ plutôt sympathique, celle de révéler peu à peu que plusieurs personnes sont coincées dans cette répétition éternelle qui s’achève invariablement par la mort de deux êtres chers. Les protagonistes mènent une enquête pour empêcher l’accident, utilisant leur expérience de la boucle pour combler les vides. Ça marchait bien dans Source Code, mais malheureusement la plupart des libertés scénaristiques prises pour créer des retournements se font au détriment de la logique et de la cohérence.
Si encore on avait eu une réalisation moins académique, ou même un contrôle de l’émotion… Mais non, tout est plan-plan, et la plupart des scènes montrées (à répétition qui plus est) semblent déjà vues et revues. De plus, le film sombre dans le pathos larmoyant, s’attardant sur les réactions des personnages face à leurs échecs successifs alors même que l’on est conscient de l’inconséquence de leurs actions, et n’hésitant pas à sortir les gros violons.
Une œuvre qui n’est pas déplaisante, mais pas excitante non plus, malgré un concept qui est censé être une porte ouverte à tout un tas de délires. J’y pense puis j’oublie…