The Happytime Murders commence comme Bright par la découverte d’un monde où les humains sont enfin unis malgré leurs différences car ils cohabitent maintenant avec des muppets… Les deux premières minutes de film sont biens, présentant une analogie à toutes les formes de ségrégation que l’humanité a connue jusqu’à présent. On retrouve un détective privé nommé Phil Philips, 1er et dernier inspecteur muppet ayant intégré les forces de police suite à une bavure qu'il a commise et qui a engendré un scandale racial, parodiant à merveille les personnages aigris des polars noirs d’antan.
Et puis… le crash complet. On se retrouve dans des scènes lourdes avec des blagues sexuelles déplacées et pas drôles le tout saucé de la vulgarité la plus crue. Alors je suis pour l’humour gras, je suis pour l’humour sans retenue jusqu’à aller plonger son doigts au bout de l’édifice… Mais faut que ce soit drôle arrivé au bout du tunnel, sinon... La vulgarité gratuite comme seul étandard ne fonctionne pas, et encore moins avec des adorables muppets en guise de personnages. Des scènes de culs grasses et longues à mourir sans élément comique ont juste pour effet de mettre le spectateur mal à l’aise ou de le déconnecter du film. Quelques éléments sympas et les morts assez thrashs des marionnettes sauvent le film de la catastrophe complète, mais franchement il n’y a pas grand-chose de plus à en tirer…
Do you have the latest issue of Puppet Pussy Party?
Le pire, c’est qu’il y a avait du potentiel dans ce film qui aurait pu être le Who’s Framed Roger Rabbit ? de la prochaine génération. Mais pour que cela fonctionne, il aurait fallu de l’humour intelligent (et non des blagues d’ados pré-pubères tombant à plat) et des personnages intéressants pour lesquels on développe une empathie minimale…
Bref, juste un mauvais film de plus. À voir si on a un abonnement ciné à rentabiliser et qu’on a vraiment déjà vu tout le reste ou qu’on a des penchants sexuels sur les muppets… Dans tous les autres cas, passez votre chemin !