Pur "résurrection de franchise" de la vague Scream (auquel l'une des séquence fait sympathiquement référence), cette proposition revisite la mythologie du personnage en faisant de l'équivalent 90's de Carrie, Rachel, une ado rebelle ne manquant pas de caractère et de répondant, laissant, au passage (sauf le temps du générique d'ouverture) de côté tout l'aspect étouffe-chrétien du premier film, ce qui n'est pas un mal.
Si le rythme n'est pas des plus trépidants, les aspects les plus "teen movie" de l'intrigue sont plutôt plaisant et assez bien dosé, entre mièvrerie du premier amour et mystère qui entoure Rachel, se permettant même l'audace d'être en avance sur l'Hollywood "bis" en traitant de masculinité toxique dès 1999, notamment en faisant de l’héroïne une victime de plus au palmarès d'une équipe de foot libidineuse (les Bulldogs... C'est dire s'ils sont présenté comme des chiens) entraînant magouilles et autres formes de chantages politique pour ne pas ternir la réputation d'espoirs du foot (idée inspirée du scandale US des Spur Posse en 1993).
A ce titre, la modernisation de l'humiliation de Rachel, plus psychologique que graphique à l'écran, reste plus que jamais d'actualité et ne limite pas sa portée aux seuls bals des finissants américano-américains. Un message "universel"dans une saloperie de film commercial ? Ça arrive oui. La scène du carnage final est plutôt fun même si des choix de réalisation ne sont pas très heureux (image distordue, etc..) et que tout ce passage est bien trop court, bien qu'iconisant Rachel à mort.
J'ai bien aimé le casting également, l'équipe de foot n'est pas raté et Rachel est bien choisie en nana réaliste. Sympa aussi de retrouver Mena Suvari et Eddie Kaye Thomas (en pseudo-Arnie Cunningham) pré-American Pie, même si on ne les voit que très peu.
Pas le meilleur film issue de cette vague (ça traîne pas mal des fois) mais ça reste plutôt cool.