La surdouée
En voilà une bien jolie moche. Et ils ont bien fait de la caster ! Ça fait un peu penser à ces rom-com un peu grasse ou un moche se tape une bombe à la fin du film ; ici, c'est la moche qui se tape...
Par
le 29 nov. 2017
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Enfant surdouée ayant sauté trois classes et diplômée d'Harvard à seulement 19 ans, Carrie vit en ermite depuis un an dans l'appartement new-yorkais que lui loue son père absent. Un jour, son psychologue lui conseille d'établir une liste d'objectifs à atteindre pour retrouver goût à la vie et au bonheur...
Associale, brillante et génialement cynique, Carrie Pilby est un petit vent de fraîcheur dans les adaptations d'oeuvres littéraires young adult.
Une sorte de "vieille âme", comme le dira un personnage, enfermée dans le corps d'une post-adolescente s'étant retrouvée bien trop vite confrontée à un monde adulte peu à même de se retourner sur les profondes cicatrices qu'il peut engendrer. Émotionnellement blessée par un professeur manipulateur, Carrie s'est enfermée dans sa solitude jusqu'à croire qu'il n'existe plus aucune possibilité pour elle de vivre autrement ou même simplement de ressentir quoique ce soit. Ses rares interactions se limitent aux conversations avec son père resté en Europe et à celles avec son psychologue.
Lorsque ce dernier lui confie la mission d'établir et de réaliser ce qui lui permettrait de sortir son immobilisme, son repli sur soi-même va s'entrechoquer au monde extérieur et fissurer peu à peu sa carapace pour mieux panser la plaie béante qui l'empêche de revivre...
Un pitch basée sur une guérison émotionnelle ou encore quelques situations attendues (il y a toujours un voisin beau gosse qui rôde dans ce genre d'histoire), "Carrie Pilby" ne marquera certes pas les esprits par son cheminement peu original de dramédie indépendante mais le film a la bonne idée de porter le titre de son atout majeur: son personnage principal. La personnalité et la vision de Carrie Pilby est, en effet, une sorte de rouleau compresseur de répliques savoureuses et remarquablement bien écrites face à la contradiction de situations ordinaires qu'elle adore mettre en exergue par ses traits d'esprit brillants et auxquels il est impossible de ne pas succomber (mention spéciale à sa rencontre avec un fiancé en plein doute). En plus de ces dialogues séduisants, le personnage trouve une espèce d'incarnation parfaite en Bel Powley. Révélée par "The Diary of a Teenage Girl" puis remarquée dans le "Detour" de Christopher Smith, la comédienne insuffle une espèce d'énergie décalée complètement communicative à chaque scène qui ne peut qu'emporter notre adhésion à chacun de ses états d'âme. Bref, elle est Carrie Pilby, cette jeune fille irrémédiablement attachante, au caractère aussi unique que brillant, et que l'on a adoré accompagner vers des jours meilleurs pendant un peu plus d'1h30. Allez, hop, tournée générale de soda à la cerise !
Créée
le 23 oct. 2017
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