De base, j'ai toujours considéré Cars comme le moins bon des Pixar (pas le moins abouti, j'ai bien dit le moins bon), alors autant dire que la sortie du 2 m'a un peu laissé de marbre ; pour preuve, je n'ai même pas cherché à le voir au ciné à sa sortie. Je reprochais à l'époque à Cars une infantilisation excessive de son public là où les autres Pixar savait plaire aux petits et aux grands dans le même temps. Je reprochais aussi une quête de la perfection technique au détriment d'un scénario soigneusement élaboré. Enfin, et surtout, je reprochais des personnages finalement peu attachants. Cars 2, c'est tout ça, en moins bon encore : si le premier quart d'heure est une merveille de parodie de James Bond, le reste du film nivelle grandement par le bas. La faute à un scénario au cul entre deux chaises, partagé entre la course de Flash, les conneries de Martin et l'enquête d'espionnage. Plus précisément, c'est la propulsion de Martin en héros qui flingue le tout : pataud, maladroit, stéréotype du benêt de campagne en face duquel les personnages de Bourvil passeraient pour Max Linder, Martin n'a rien d'attachant. Pire, étant limité dans ses capacités, il ne peut qu'enchaîner les gaffes lourdingues, dignes des mauvaises comédies poussives d'Hollywood. C'est dommage car la technique est bel et bien au rendez-vous avec un soin tout particulier apporté aux décors. Le film plaira néanmoins à son public cible, mais Pixar semble s'orienter de plus en plus vers le commercialement attrayant, comme le prouve les multiples suites réalisées ou prévues ainsi que l'abandon des expérimentations courts métrages au profit d'aventures de personnages préexistants. C'est marrant, on dirait Disney dit comme ça.