Yo, mec, on a vu que t'aimais les cartes postales, alors
Dans la première séquence du film, des businessmen japonais avinés mangent des sushis sur des femmes nues. Et puis, l'un des businessmen japonais avinés apprend que sa fille s'est suicidée.
Si vous faites un bingo des gros clichetons bien sales sur le Japon, vous avez déjà trois cases de cochées. Si vous en faites un jeu à boire, je plains votre foie.
Mais après tout, pourquoi pas ? C'est juste du décor, l'important c'est le propos, n'est-ce pas ?
Plus tard dans le film, Rinko Kikuchi, engagée pour tuer Sergi Lopez par le businessman japonais aviné cité tantôt, tombe amoureuse de sa cible, du coup, elle est tiraillée entre le contrat qui la lie à son employeur et les raisons de son cœur que la raison ignore.
Et après, ils vont dans un love hotel kitch à souhait, et ils baisent dans un décor façon métro japonais, avec en fond une reprise de "La Vie En Rose" en japonais.
Drame façon carte postale dans un décor de carte postale. Vous voyez ? Tant mieux, parce qu'à la fin, Sergi Lopez chante une chanson triste au karaoké triste.
Ma maman achète des cartes postales parfois, juste pour les encadrer. Ce film, c'est ça : une carte postale dans un cadre. C'est joli, c'est un bon moyen de lancer une conversation, mais c'est un peu con et inutile. Et surtout, ça ne dit rien.