Agent Double Zéro Sept prêt à tirer

Nous connaissons tous son nom, son prénom, son pays et sa profession… mais nous ne connaissons pas ses origines. Casino Royale signe le retour de James Bond et c’est à Daniel Craig de porter le smoking et de tenir le revolver à la main.

Martin Campbell dirige le célèbre agent secret britannique pour la deuxième fois après Goldeneye. Il s’agit donc de l’adaptation du premier roman de Ian Flemming et du vingt-et-unième long métrage. Ce film dispose d’un scénario vraiment bon et original qui sait distiller trahisons, émotions fortes, poker et retournement de situation. Casino Royale présente donc James Bond avant qu’il ne soit promu "00". Parlons de l’histoire.

Pour sa première mission, après avoir été promu au rang "00" par le MI6, James Bond affronte le tout-puissant banquier privé du terrorisme international, Le Chiffre. Pour achever de ruiner ce dernier et démanteler le plus grand réseau criminel qu’il soit, Bond doit le battre lors d’une partie de poker à haut risque au Casino Royale de Monténégro. « M » place Bond sous la surveillance de la très belle Vesper Lynd, l’attachée au Trésor, l’accompagne afin de veiller à ce que l’agent 007 prenne soin de l’argent du gouvernement britannique qui lui sert de mise, mais rien ne va se passer comme prévu. Alors que Bond et Vesper s’efforcent d’échapper aux tentatives d’assassinat du Chiffre et de ses hommes, d’autres sentiments surgissent entre eux, ce qui ne fera que les rendre plus vulnérables. Bond tirera la plus importante des leçons : Ne faire confiance à personne.

Nous sommes bien d’accord, que ce scénario est très bon du début jusqu’à la fin. On change complétement des précédents James Bond, les méchants ne cherchent plus à dominer le monde mais l’appât du gain, ce qui est la réalité de notre monde actuel. La scène pré-générique est des plus réussi avec sa couleur noir et blanc et en plus ça commence avec de la violence (le meurtre dans les toilettes). Ce scénario a tout ce qu’il faut : de l’action, du suspense, de la trahison, des rebondissements et un certain humour.

Les scènes d’actions sont formidablement mises en scène de façon intense, avec des scènes d’une certaine violence. Les effets visuels sont impressionnants déjà en ce qui concerne les lieux : Uganda, Madagascar, les Bahamas, Monténégro et Venise. Ensuite quand James est à environ 10000m de hauteur sur un chantier de Madagascar, cette scène est vraiment surprenante. La scène quand le bâtiment de Venise explose, s’effondre et coule ça aussi c’était très réussi. Et enfin la scène quand ils jouent au poker au Casino Royale est très intéressante, avec ces plans de regards, l’ambiance et l’attente ressenti. Et pour finir, la musique du film, signé David Arnold, est haletante et ancré dans le thème de l’action. Quant à la chanson « You Know My Name » de Chris Cornell est génial.

Pour ce qui est du casting, juste un mot : excellent. C’est à Daniel Craig d’endosser la lourde responsabilité de reprendre le rôle de 007. Il campe un James Bond des plus charismatiques, crédible et plus sérieux : il fait des erreurs, et ça c’est génial.

« M », interprétée par Judith Dench, est encore une fois parfaite. Respectable et autoritaire sont ses deux qualités dans ce film.

Eva Green, dans le rôle de la James Bond Girl, est juste excellente. Elle ne se contente pas d’être une simple victime à sauver pour notre héros, mais bien un personnage passionnant et bien recherché, pour laquelle Bond est prêt à tout abandonner. Pour moi, elle est l’une des meilleures James Bond Girl que j’ai vus.

Mads Mikkelsen est un méchant d’anthologie en la personne du Chiffre. Intelligent, machiavélique et sournois il donne beaucoup de fil à retors à James et il n’a pas besoin d’homme de main ou d’une armée pour essayer de le liquider ou de le torturer. On ne connait jamais son vrai nom, est c’est très bien.

Sinon, ce film nous propose une galerie de méchants secondaires, allant des hommes de main du Chiffre aux terroristes opposés à leur traitre de banquier, Mr. White (Jesper Christensen), qui représente une menace à la fois pour le héros et l’antagoniste.

Conclusion, Casino Royale est tout simplement excellent. Mon préféré de la saga. Cet excellent film d’espionnage démarre énergiquement la collection Daniel Craig et reste sans hésiter un James Bond de référence.