Bloody cat
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le 11 mars 2018
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Si il y-a bien une chose que l'on ne pourra pas reprocher à Cat Sick Blues c'est de laisser indifférent. Le film australien de Dave Jackson aura même provoqué quelques réactions épidermiques lors de son passage dans certains festivals alors que d'autres se réjouissaient d'être bousculé par la noirceur de cette comédie horrifique glauque et sombre. Pour ma part je reste un peu dubitatif tant le film alterne de bonnes et de franchement bien moins bonnes choses durant ses 95 minutes.
Cat Sick Blues nous raconte le destin croisé de deux personnages profondément marqués par la mort de leur chat respectif. D'un côté on a Laura qui tente de se reconstruire après qu'un fan psychopathe l'ai violé après avoir défenestrer son chat star des réseaux sociaux et de l'autre Ted qui tente de ressusciter son chat Patrick en se déguisant en chat et en tuant neuf personnes.
Cat Sick Blues porte donc assez bien son titre puisqu'il est question de matous mais surtout de gens qui transpirent d'un certain désespoir, le tout dans un climat maniaco-dépressif et maladif. Même si l'ensemble n'est pas d'une grande qualité formelle et technique Dave Jackson parvient tout de même à nous embarquer dans une sorte de cauchemar poisseux à la fois drôle, dérangeant et un poil (de chat) provocateur. Car notre tueur psychopathe porte un masque de chat, des gants avec des griffes tranchantes comme des lames de rasoirs mais aussi un gode ceinture avec un monstrueux sexe de chat (Hérissé de pointes pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas l'anatomie des félins). Et quand bien même on sent que le personnage baigne dans une certaine misère affective et frustration sexuelle qui fait que ça ne doit pas être tous les jours la fête du slip, j'ai du mal à comprendre (outre l'envie de choquer) la relative obsession du film pour l'entre jambe du personnage. L'aspect du tueur est donc à la fois rigolo et franchement inquiétant même si je trouve le personnage peut être plus flippant encore lorsque il retire son masque, car sans faire de délit de faciès l'acteur Matthew C. Vaughan a vraiment la gueule de l'emploi et du type qu'on aimerait moins croiser dans une ruelle sombre qu'un chat noir un vendredi 13. Le comédien est vraiment très bon, il transpire d'un poisseux désespoir et d'un délicieux déséquilibre mental qui en font un personnage paradoxalement assez attachant bien que parfaitement détestable, en tout cas ses petits ronronnements sont assez irrésistibles. Laura l'autre personnage central du film interprétée sans éclats par Meg Spencer peine un peu plus à exister même si tout ce qu'il subit durant le film devrait provoquer de manière naturelle une relative empathie à son égard.
Quand il verse dans l'horreur pure et dure Cat Sick Blues ne fait pas dans la dentelle, les meurtres sont brutaux, violents et globalement suffisamment réalistes pour impacter le spectateur dans sa position confortable de spectateur/voyeur. Des mises à morts réalistes mais aussi parfois excessives et flamboyantes comme cette très belle scène d'égorgement qui éclabousse d'un sang bien rouge et épais comme aux plus belles heures du giallo. L'horreur de Cat Sick Blues n'est donc pas agréable et amusante car même si le look du tueur prête à sourire le film baigne tout de même dans un poisseux cloaque de médiocrités sales et dépressives. Dave Jackson fustigeant le voyeurisme malsain et dégueulasse des réseaux sociaux parvient même à nous proposer la séquence la plus horrible de son film sans verser une seule goutte de sang lorsque Laura regarde des internautes commenter l'air détaché la vidéo de son propre viol.
Franchement je craignais que Cat Sick Blues ne soit qu'une œuvre vaguement craspec et provocatrice, mais le film de Dave Jackson parvient à tirer son épingle du jeu pour son humour noir étrange et son empreinte poisseuse et désespéré qui colle aux personnages et le regard critique qu'il porte sur le voyeurisme 2.0. C'est pas un très grand film chat c'est sûr mais dans son registre chat fait le boulot.
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Créée
le 5 nov. 2024
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