Sous ce titre très francofrançais sommeille le film d'Olivier Baroux. Son tout premier. Sa reconversion.
Cette comédie romantique se joute entre un ex-Robin des Bois qui cherche à se poser en tant que comédien sérieux dans un rôle de désengagé - vive le paradoxe ! - et un fox-terrier rieur avec les yeux à l'envers.
Il y a deux poids, deux mesures pour ce film : une trame archiclassique d'un côté, et des pointes d'humour bien senties que ce soit sur la Corée du Nord ou sur la dépression de Jacques.
Qu'est-ce que j'entends par archiclassique ? Une mise en place rapide, une alchimie qui fonctionne grâce à un concept qui carbure du Dom Pérignon, puis un noeud narratif qui se resserre avec des personnages aux enjeux en place et pour finir une rémission dramatique avant une fin end happy end...
Tout le film tourne davantage à la comédie. Pourquoi diable est-on allé chercher du mou avant la fin ? Avec tout ce qu'elle se prend dans la poire, forcément que l'amour de Laëtitia est inconditionnel ! C'était un gain comique majeur ! C'était franchement nul de la faire Doutey à une demi-heure de la fin... Parce que le film finit cahin-caha sur des chantages peu convaincants, sur une note attendrissante mais pas trop, une note bien molle par rapport à la tonicité promise au départ, surtout avec une accroche sur les moeurs contemporaines.
Je pense que le film se délite parce qu'il ne vient pas au fait. J'ai eu d'abord le sentiment d'un court-métrage français extrêmement étiré puis... Cela a été inexorable : le rapport de force Doutey/Rouve est devenu moins dense. Et on a l'habitude que l'humour de feu Kad & O soit plus incisif. Que ça claque du beignet et de la canne à pêche.
Olivier Baroux a-t-il voulu se prouver quelque chose ? Sur quelle pente a-t-il voulu, à l'instar de son personnage principal, s'engager ? Nous le saurons hélas deux ans plus tard avec Safari.