Sorti de l’esprit de Takena Nagao, auteur par la suite d’un Pussycat encore plus explicite et décalé, Chainsaw Mad reproduit le postulat de La Nuit des Morts Vivants et du zombie-movie des 70s dans l’animation en pâte à modeler. Une famille se trouve livrée à des morts-vivants dans un espace clôt. Barbake garanti, maman est à la tronçonneuse, qui fait du découpage.
Sept minutes de festival gore à la Braindead, accompagnées du le theme de Requiem for a Dream, mixé à d’autres sons (le theme de Twin Peaks au début). C’est monstrueusement efficace, avec humour noir et belles démonstrations. Les outrances sont dignes du bis le plus fou du vieux cinéma d’exploitation, avec notamment un lâcher d’intestin évoquant L’Au-delà de Fulci, long-métrage épuisant par sa médiocrité mais aussi grand film sur le pourrissement.
Le ton n’est pas si offensif pour autant et le film n’est pas spécialement cantonné aux amateurs d’horreur, pour qui a été conçues trois suites borderline (un 2, 3 et un 3D). Une séduction s’exerce ailleurs, par les décors et leur nature absurde, comparable à ceux de Cube. Tout n’est qu’intérieurs roses et blancs, dépouillés, sans fenêtre, avec une multitude de pièces côte à côte semblant ne déboucher sur aucun autre univers.
https://zogarok.wordpress.com/2014/05/23/rafale-de-courts-metrages-2/