Dans son style pesant, académique et prétentieux, Iosseliani expose sa misanthropie à travers ce pensum de deux heures où rien n’est original, où tout est prévisible, morne, balayé par un esprit aussi étriqué que pervers. Quelle est la leçon de cette triste « fable » (pour reprendre le terme de l’irrésistible Télérama, qui n’en perd pas une pour se ridiculiser et qui a bien sûr ââââdoré) ? L’être humain, quel qu’il soit, où qu’il soit, ne vaut pas la pellicule pour le filmer ! On est dans la grande tradition de Tati et autres Tim Burton, comme le prouve la présence du grand disciple du premier nommé, le bouffon Pierre Etaix, pitoyable une fois de plus. Non, je n’aime pas et je n’aimerai jamais le cinéma qui n’aime pas l’humanité ! 2/10 pour la valeur intrinsèque de certaines images... Mais c’est à peine du cinéma.