Si vous regardez le film sans rien en savoir, il fera alors partie des navets qui vous font penser dès les premières minutes que vous allez perdre deux heures de votre vie. Et ça se confirmera jusqu'à la dernière minute (et non, vous ne verrez pas maria toute nue).
L'explication de ce film loufoque est presque simple :
Une organisation secrète ésotérique (peut-être basée sur une technologie fournie par des extraterrestres - dont les masques rappellent peut-être la morphologie des créateurs aliens d'origine) se charge de réincarner les gens lorsque leur réincarnation ne se déroule pas correctement. Le docteur maboul se chargeant de débloquer les patients qui rencontrent un bug comme celui d'harrison qui tourne en boucle au lieu de se réincarner. Maria l'ayant aidé à débloquer son inconscient à travers la sexualité et la drogue et ainsi parvenir à monter au plafond (ou aux rideaux, près de l'araignée au plafond), enfin bref, à aider harrison a ouvrir la trappe mystérieuse de son rêve. Ce qui permet au docteur maboul de s'y introduire par une pseudo hypnose grâce à une énigme de calcul fallacieux qui fait beuguer le cerveau (réponse : ça coûte 25 pièces d'or. Les clients récupèrent 3 pièces. Le groom 2 pieces. Ce qui fait bien 30) dans le dit rêve pour mettre le feu à ce foutu grenier qui n'a pas de raison d'exister, c'est une anomalie (c'est d'ailleurs le nom du film en français). Résultat et fin du film : harrison se réincarne en femme et reconnaît maria réincarnée dans une autre femme. Rory s'est réincarné en un autre homme. Le vieillard cowboy du début semble se réincarner éternellement dans un corps identique ? En fait ce vieil homme et Rory semblent faire dire peut-être que les corps meurent mais qu'ils sont clonés puis réaffectés ?
Le film sert la mode inclusive :
La réincarnation (c'est déjà en soi un message de partir du principe qu'elle existe) est ici au service de l'idéologie LGBT et de la théorie du genre qui ne serait pas lié au corps et donc au sexe biologique. Ainsi on suppose à la fin du film que harrison et maria (âmes soeurs) vont continuer à s'aimer mais en étant donc lesbiennes. Au passage on nous propose des monstruosités de la société comme normales (femme schizophrène, femme à deux têtes, femme trans, homme noir cinglé, etc..), harrison montrant l'exemple d'une attitude très ouverte sur les moeurs de notre époque. Qu'il faut donc trouver tout ça normal et que les névroses sont drôles, et que le sentiment amoureux est plus fort que la mort, et donc qu'il n'y a pas de problème à ce que les gens soient possédés par une identité qui n'est pas la leur.
En résumé, un petit ovni qui entretient l'intrigue à travers l'érotisme, la curiosité et un certain malaise. Est-ce le mode opératoire pour faire basculer le spectateur vers le côté obscur ? En tous cas une chose est sûre : n'allez jamais voir un somnambuliste roux