Bronson peintre?Joue homo sans le savoir?Maquillé comme Little Miss Sunshine? Doit beaucoup à Delon?


"Le plus grand acteur Américain" (Sergio Leone)
Il n'est donc pas juste un surnom ironique que ses parents donnent à Christian Clavier en Katia dans 'Le père Noël est une ordure'? Ton ironique qu'on entend un peu aussi dans le commentaire en voix off de ce doc. Et ton qui a fini par m'agacer un peu: faisant semblant de tenter de ménager la chèvre et le choux, de se la jouer le cul entre deux chaises en ménageant les fans ET les détracteurs des rôles de Bronson? (je le reverrai, car c'était peut-être ma perception).
Il est vrai que l'auteur du doc Jean Lauritano semble n'avoir fait que des docs sur la mode haute couture et Coco Chanel... où la ton hautain et condescendant est peut-être une seconde peau et pose? Peut-être.



Visible jusqu'à juste avant la Saint-Valentin... en 2021 sur arte.
Il m'a rappelé que Bronson a des points communs avec Ventura et Stallone, qu'il doit beaucoup à sa femme Jill Ireland (à qui il le rendra ) et à Alain Delon.



Rafales de remarques diverses: ##



___au contraire de Rick Dalton dans le Quentin Tarantino sur Hollywood, Charles Bronson aurait longtemps refusé des westerns en Europe, dont ceux qu'a acceptés Clint Eastwood?
'Seuls les perdants aux Etats-Unis vont en Europe'.


___Selon mon Patrick Brion à Bernard Rapp:



"Alain Delon l'a d'abord connu comme peintre en lui achetant une toile"
(il aime donc peindre: un de ses nombreux points communs que je remarque il a avec Sly Stallone)
Alain Delon le veut après pour "Adieu L'ami" (1968), film en Europe.



___Le doc a une intro assez marrante à la Quizz Trivial Pursuit: 'à-quels-films-fait-il-allusion?



Rares sont les acteurs qui ont donné "une beigne à Robert Redford,
et flingué Henri Fonda,
et coaché Elvis,
et trinqué avec Delon,
et flirté avec Liz Taylor"



___Avec classe, Bronson reconnait en interview avoir été "trop dur avec des gens", il reconnait qu'il juge "trop vite les gens, parfois à tort".
Je ne savais pas (et voulais pas savoir...) qu'il était très dur sur les plateaux et qu'il imposait sa femme Jill Ireland dans des rôles notamment de prostituées...(pourtant elle ne m'a pas paru du tout avoir besoin de piston?!)
S'il l'imposait, c'est peut-être aussi car il lui devrait beaucoup à sa femme. Et, lui, a l'éthique de ne pas oublier, de ne pas se sentir un self-made-man qui "s'est fait tout seul" comme beaucoup de nos contemporains se croient souvent être (à tort): c'est Jill Ireland qui l'aurait présenté à des personnes clé de sa carrière dont ,et surtout ,Michael Winner.



(et ce renvoi d'ascenseur à sa femme n'est pas un problème pour des producteurs car Bronson est tellement rentable)
"que s'il m'avait forcé d'être son père en call-girl, j'aurais dit ...OUI "

(aurait même dit le producteur du film crypto-gay "Le flingueur" (1972) , Irwin Winkler, (producteur des Rocky et Scorsese) que je ne connaissais pas si drôle.
C'est dans ce Flingueur que Bronson jouerait un homo sans le savoir.
Ce gay « à l’insu de son plein gré », me rappelle 'Max et Jérémie' avec mon Philippe Noiret en 1992 et 'Cible émouvante' avec Jean Rochefort sauf que ces tueurs et leurs "partenaires/apprentis", Christophe Lambert et Guillaume Depardieu, avaient accepté l'aspect gay de l'histoire et de la relation, alors que Michael Winner a dû le cacher à Bronson en glissant au montage plus tard des plans sur la braguette de l'apprenti tueur que "prend" Bronson/mentor/yoda sous son aile.



Bronson se serait mis aussi tout le monde à dos dés le début du tournage de "Mr Majestik" (1974) car il dit au réalisateur qu'ils sont "tous trop lents". L'équipe l'ignorera alors le plus possible et s'ils lui parlent, ils lui donnent des "Môônsieur" Bronson



il ne se rend compte de presque rien mais se demandera juste "Pourquoi ils ne m'appellent plus Charly?". Dans l'ensemble, ça semble lui en toucher une sans déranger l'autre d'ailleurs...



Il est peut-être dure car comme Louis de Funès (avec ses doublages méconnus), la gloire a été très tardive et la célébrité encore plus?
Il a aussi exercé beaucoup de très durs métiers et a été pauvre: il reviendra d'ailleurs sur cette période dans le 1e film de Walter Hill, titré justement "Les temps sont dures/ Hard times/ Le bagarreur" en 1976 car comme son personnage, "il a longtemps connu la misère".

Il a été boulanger, mineur de charbon; il a cassé des pierres en bord de route comme on le voit dans les films mais pas en tant que prisonnier, il a été garçon de plage, ouvrier agricole, balayeur, livreur über de viande pour restaurant, carcasses sur les épaules; il a été entasseur de pneus, de briques etc.
Gestes& experiences qui lui seront sans doute utiles pour Danny le roi des tunnels dans 'La Grande Evasion' ou comme fermier dans 'Mr Majestik'



(mais surtout utiles à sa forme physique et apparences exceptionnelles)
"Il avait un corps impressionnant...quasi nu tout le film...et le tout à 50 ans"
aurait dit mon réalisateur comique John Landis, que je ne savais pas assisant sur 'Les Collines de la terreur' de Michael Winner.
Lino Ventura ne voulait pas embrasser dans les films.
Bronson ne voulait pas être filmé avec une femme nue.
(Mais Winner par un effet de montage donnera l'impression qu'il est dans la scène avec l'actrice nue au sol).



___il est le 11 e enfant de lithuaniens; aurait souffert d'un complexe d'infériorité notamment à cause d'un problème d'élocution (encore un point commun avec mon Stallone)
Appelé à l'armée alors qu'il était à la mine de charbon où il est rentré à 18 ans



(l'armée) "m'a alors ouvert des horizons"



____à 26 ans il aime une fille apprenti actrice mais il dit que c'est un copain de sa salle de sport qui l'amène à son 1er cours de théâtre? La 1e pièce qu'il voit à Atlantic City est "Anna Lucasta" d'un Philip Yordan (3 pages sur SC?)
Quand il découvre que ses acteurs sont payés 75 dollars la semaine: il veut le devenir encore plus.
Cette pièce clé dans sa vie a 3 versions sur SC: Anna Lucasta a été adaptée au ciné (en 1958 , en 1949 et en 2014).
Elle serait sans doute écrite "sous pseudonyme par un exclu du système par la chasse au sorcières sous le maccarthysme" ?(Selon Bertrand Tavernier?)


_à cause de sa diction, un directeur de casting lui conseille "d'oublier le théâtre et de tenter Hollywood". Il le fait comme d'autres ex-militaires: il fait partie de ces acteurs démobilisés qui tentent carrière au cinéma comme Tony Curtis et Paul Newman
(je n'ai hélas pas reconnu le visage et nom en signature du 1er acteur ex militaire mentionné à 6 minute 50 du doc?)


_ comme dans un film de David Lynch, Bronson arrive en car pas cher (Macron) à Los Angeles avec sa femme. Mais pas comme dans le Lynch sur Hollywood, un an plus tard, il a déjà son 1er rôle (à 28 ans?)


__Bronson se serait exprimé contre l'appropriation culturelle?...
Les indiens n'ont pas été contents qu'il joue un indien:



"et ils ont eu raison" dit Bronson en interview bien que j'ai du "sang Mongol" et "Mongols et Indiens sont parents"...
Il joue des indiens chez Robert Aldrich et Samuel Fuller.
Bronson s'est exprimé contre l'appropriation culturelle ou alors il en avait juste marre de les jouer...:
"les perruques me collaient au crâne car il faisait 45 degrés et j'étais recouvert de peinture rouge par gicleur de peinture dés 4h30 du matin!"
( ..comme les gamines sont aspergées d'autobronzant dans les concours de beauté de 'Little Miss Sunshine'......(#"Bronson est son propre auto-Bronson"^^ (Chaton-Marmot)

Et on lui fait des retouches de teinte toute la journée.
Le tout me rappelle ce que disait l'acteur allemand Mario Adorf, sur sa carrière américaine
où on lui faisait jouer "bien sûr beaucoup de ...Mexicains".



___son 1e rôle en 1er rôle serait le gangster amateur et superstitieux dans un Roger Corman de série B qui le ferait connaître en Europe: Mitraillette Kelly
mais passe encore inaperçu aux Etats-Unis.


_bien avant Robin Williams dans "Photo Obsession" en 2002, Bronson a joué un employé dans un laboratoire photo en 1958; une série télé où il a le 1er role (sponsorisée par une marque de flash: "L'Homme à la Caméra", 2 saisons). Il joue un ex photographe de guerre s'improvisant detective.
Et d'après imdb, mon James Ellroy a conseillé cette série à l'historien/expert du Film Noir Eddie Muller.


___Je ne savais plus que les doigts en forme de pistolet de Robert de Niro dans "Taxi Driver" serait une allusion à ce que fait Bronson à la fin du premier Death Wish/Justicier dans la ville: il tire avec ses doigts sur des voyous.
Sauf que le doc ne dit pas que De Niro après le coup de pistolet "à la Bronson" sur l'écran, me semble ramener ses doigts au front où ils forment la lettre L...ce qui pour les enfants anglais veut dire:



"L comme LLLoser!" (je suis un loser ou tu es un loser)


PierreAmoFFsevrageSC
8

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le 7 déc. 2020

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