Dans son premier long métrage, Andreï Cretulescu use d’une narration sur courant alternatif, peu soutenue. L’intrigue avance ainsi par a-coups et Charleston donne à certains instants l’impression d’assister à un enchaînement de vignettes. Le découpage du film en deux parties factices participe à cette sensation et ne sert qu’à intercaler un interlude musical et dansé.
Comme une Fiat 500 lancée sur une autoroute, Charleston peine donc à maintenir une allure satisfaisante. Le film s’alanguit dans un faux rythme, musarde jusqu’à oublier son sujet en cours de route. Voulue mordante et cynique, cette comédie se révèle davantage douce-amère, agréable mais pas inoubliable. Dommage car la scène liminaire était prometteuse.