Le Buffet des vanités. Very-Anormal activity. Road movie quasi houellebecquien? L'ennui d'être riche

Quelques premières remarques sur ce film étonnant et détonnant dans la masse de films:

  • Je découvre après l'avoir vue et aimée sur TCM, que cette pépite assez surréaliste est réalisée par l'acteur lui-même: Albert Finney (que j'avais d'abord découvert comme patron d'Erin Brockovitch/Julia Roberts, avant d'enfin en voir plus de sa filmographie).
  • Résumé de SC: _""Charlie Bubbles, écrivain à succès, éprouve le sentiment d'être étouffé par sa notoriété. Toutefois, il fait face à cette situation avec calme et ironie. Un repas mouvementé avec ses managers, une rencontre avec un écrivain pauvre, son meilleur ami, une brève aventure avec sa jeune secrétaire (Liza Minnelli qui a ici de minis airs d'Anne Hathaway) et un voyage de Londres à Manchester (et un matche de foot), où il retrouve son ex-femme et son fils, lui permettent de faire un retour sur lui-même et de prendre conscience de son mal de vivre"".
  • ...de son mal de vivre et peut-être de son mal du pays, et du 'pays' de son enfance?
  • Quand on rencontre le personnage, riche écrivain à succès, ses "managers" sont surtout en train de lui donner des conseils d'évasion fiscale (les Beatles avaient eux mêmes placé leur argent aux Bahamas). Ce qui donne au film une valeur extrêmement actuelle.
  • Cette scène de conseil fiscal (sur ses "residuals") se passe dans un chic restaurant de luxe. Dans le traveling/plan-séquence au début du Bûcher des vanités de Brian de Palma/Tom Wolfe, j'avais été dégouté d'un détail où Bruce Willis, au bras d'une femme prend un ascenseur qu'il partage avec des employés et Bruce plongeait soudain sa main dans du saumon sur un buffet et en sortait une boule dans laquelle il croquait, s'en mettant de partout...Je ne savais pas que 20 ans plus tard, je croiserai ici une pire scène impliquant de la nourriture gâchée au restaurant entre les deux amis, devant tous les clients blasés aussi.
  • un film sur l'amitié masculine où un des amis a quitté leur classe d'origine, l'autre trouvant que lui stagne. Ils boivent pour oublier. Cet ami peut-être 'déclassé' est joué par l'amusant crédible Colin Blakely que je venais de revoir en blazer, jouant un riche parvenu sur un Yacht dans Meurtre au soleil.
  • la maison du riche écrivain est truffée de caméras et micros: son personnel de maison le sait. La deuxième scène du film est un très très long fascinant plan fixe sur le mur d'écrans de contrôle où on suit l'action façon Sliver de Philip Noyce ou à la façon des films à la Paranormal Activity...on comprend toute la scène en suivant les personnages et conversations dans les différentes pièces de la maison.
  • ces domestiques très drôles et directs sont joués par un Charles Lamb et surtout une Margery Mason. C'est un couple qui s'appelle: 'Noseworthy' = Digne Nez?
  • selon wiki, cette Margery Mason sera apparemment en 2005 la dame au chariot de bonbons dans Harry Potter et la Coupe de feu. Elle me donne elle aussi une leçon de maintien et me semble une force de la nature comme Angela Lansbury.
  • Magery Mason était aussi joueuse de tennis et cavalière, elle s'est passionnée soudain de plongée sous-marine à ses 80 ans, obtenant son diplôme officiel à 81 ans. Arrête le théâtre à ...90 ans. Elle nage encore plusieurs fois par semaine à 99 ans et mourra de "cause naturelle" à 100 ans.
  • la toute fin du film est encore plus étonnante que sa première scène au restaurant où ça dégénère: cette toute fin, m'a soudain rappelé un film avec Daniel Craig de 2003, adapté d'Ian McEwan, Délire d'amour de Roger Michell, et très à-propos titré à l'origine, Enduring Love. Titre qui pourrait s'appliquer au personnage de Charlie Bubbles, enduring lover?
PierreAmoFFsevrageSC
8

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le 2 oct. 2022

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