Je suis Charlie
Quel mec n'a pas rêvé d'avoir à 40 ans deux petites nénettes de 20
Par
le 8 févr. 2016
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8
Joël Seria est ce bidasse de la caméra, qui aime bien promener ses personnages sur les petites routes départementales de France où, de village en bourgade, ils discutent au zinc autour d'un petit canon de choses pas essentielles, et on sourit devant ce road-movie rural à la française qui ne dit rien de plus que ce qu'il montre, très premier degré, entre la fraîche baguette et le verbe de San Antonio.
Alors oui, c'est vrai, le scénario est rachitique, le "grain" de l'image assez douteux, les fringues sont moches (mais cette mocheté frontale les rend beaux), la lumière est crue, le jeu des acteurs plutôt ancré dans le réel autour d'un Marielle toujours aussi gouailleur (et une ultra-ravissante Jeanne Goupil), bref l'ensemble paraît assez médiocre sur le papier, et pourtant, ô miracle, l'alchimie fonctionne ! Difficile de dire pourquoi, mais nul doute que Seria a le sens du dialogue bien ficelé et du montage bien rythmé pour donner de la chair à cette escapade bucolique. Moi-même gamin des seventies, je confesse que l'effet "nostalgie d'une époque perdue" doit aussi peser dans la balance.
N'empêche.
Moi j'aime bien quand un film me donne vraiment l'impression de voyager dans le temps, et les mentalités perdues, d'une époque révolue. Ca fleure bon cette franchouillardise en 4L décomplexée, plus libre que jamais, loin de de nos objets connectés qui dénaturent notre sociabilité immédiate. Et oui, le film est techniquement pauvre, mais il en émane une chose devenu rarissime dans les productions actuelles calibrées jusqu'à l'os : un supplément d'âme qui fait du bien au cœur. Le charme opère, alors merci Mr Seria et bon vent Mr Marielle, votre moustache vintage nous manquera !
Créée
le 6 juin 2012
Modifiée
le 21 nov. 2014
Critique lue 1.4K fois
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