Mais rase la ta moustache on s'en tape.
Dés les 5 premières minutes du film, on comprend, c'est raté. Et tout le film va être comme cette première séquence.
Le film s'ouvre sur une séquence s'inspirant de l'ouverture d'"Indiana Jones et le temple maudit".
Un club des années 30 en Chine, des méchants chinois en costards retro et Johnny Depp en aventurier venu échanger une antiquité. Sauf que ça ne passe pas. Les blagues ne font pas sourire, les gags sont poussifs, téléphonés, le rythme n'y est pas et les personnages caricaturaux à l'excès sont ennuyeux.
Le réalisateur dont j'ai oublié le nom (et je vais même pas regardé) a certainement voulu s'inspirer de Wes Anderson ou de Blake Edwards, deux maîtres de la rythmique comique, et on ne va pas lui reprocher parce que quitte à imiter, autant imiter les meilleurs... Encore faut il avoir ne serait ce qu'un petit talent d'imitateur.
Je suppose que ce type ne doit pas rire souvent parce que je n'ai pas vu de gags aussi mauvais depuis "les charlots contre dracula" et si les acteurs sont souvent à deux doigts de la nausée et de l’écœurement, je dois dire que nous, dans la salle, on y était pour de bon.
Pourtant il y avait tout ce qui faut, de bons acteurs, du blé, un scénario pas trop mal... manquait juste un bon metteur en scène, un bon directeur d'acteur et quelqu'un qui a un minimum d'humour.
Je me suis demandé si le film n'était pas destiné à des enfants qui, à la rigueur, pourraient être moins regardant mais voila une scène d’érection et un garde du corps qui se tape une jeune maman dans les toilettes d'un avion qui me font comprendre qu'on s'adresse plutôt à un public adulte. Dommage... cible raté.
Les acteurs cabotinent tout seuls qu'ils sont devant la caméra, Johnny Depp omniprésent et peu impliqué nous laboure les oreilles d'un accent anglais poussif et ne nous laisse aucun moment de répits, puisqu'il continue en voix off qu'il soit à l'écran ou pas. Voix off autant énervante qu'inutile puisqu'elle ne fait souvent que décrire ce qu'on voit ou devine... nous donnant, en plus du sentiment d'avoir perdu notre temps et notre argent, l'impression que le réal nous prend sincèrement pour des cons.
On s'emmerde quoi.
Et on s'en fout de cette histoire de moustache, c'est ridicule et pourtant ça réussi en même temps l'exploit, paradoxal, d'être surexploité et sous-exploité, une idée dont on n'a su quoi faire...
A l'image du film.