Charlot chef de rayon par Maqroll
En passant, en 1916, d’Essanay à la Mutual, Chaplin non seulement multiplie le montant de son contrat par dix mais il acquiert de plus - fait unique à Hollywood à cette époque - une liberté totale pour concevoir ses films. Cette liberté n’est pas vraiment frappante dans ce premier film sans prétention, au scénario approximatif relatant une escroquerie montée par les deux patrons d’un grand magasin et où l’essentiel de l’action se déroule autour de l’escalier roulant dudit magasin… Ajoutons que la réalisation est impeccable sur le plan technique, comme toujours et terminons par une curiosité, cette scène où Chaplin rencontre un faux double de lui-même et où les deux personnages pensent être devant un miroir… scène qui a peut-être inspiré les frères Marx dans Soupe au canard dix-sept ans plus tard.