Charlot fait une cure par Maqroll
Dixième film tourné par Chaplin pour la Mutual, Charlot fait une cure est un film à part. D’abord parce qu’il semble commandité par le mouvement anti-alcoolique, ensuite et surtout parce que Chaplin abandonne (très temporairement) son personnage de Charlot pour incarner le rôle d’un riche dandy. Les premières minutes sont les meilleures avec une cascade de gags autour du fait que l’alcool fait tourner la tête et que les portes à tambour n’arrangent pas les choses ! Il y a aussi le vieux gag classique du pied bandé pour cause de goutte qui devient évidemment la cible de toutes les maladresses de Chaplin, maladresses qui se retournent toujours et de plus en plus contre les autres… La fin est un peu moins pétillante avec les classiques scènes où Chaplin courtise Edna Purviance et où Eric Campbell (le goûteux) vient le contrarier avant, bien sûr, une fin en forme de chute (dans l’eau thermale transformée en alcool).