Découvert par hasard en replay sur Arte, ce court-métrage laisse un sentiment d'inachevé à l'image de son héroïne. Angélique est l’archétype de l'adolescente antipathique, issue d'un milieu ouvrier et paumée au milieu d'une famille nombreuse à chaque enfant semble être livrer à eux même. Une vie morose jusqu'au jour où deux réalisatrices "parisiennes" lui proposent un casting en vue de leur prochain film.
Un court-métrage qui surprend, qui déroute de par sa mise en scène, caméra à l'épaule suivant le moindre mouvement et traits de visages, nous étouffant presque dans ces murs bétonnés de la banlieue où notre héroïne semble prisonnière. Peu de dialogues suffisent à s'attacher malgré tout à elle et surtout à son petit frère qui rêve de "Paris", de ses spectacles, de ses lieux historiques... Ce court métrage rend bien hommage aux relations frères-soeurs ainsi que la difficulté d'assumer ses rêves au détriment d'une réalité parfois compliqué.
La durée de ce court nous prend un peu au dépourvu car j'aurai voulu un peu de plus de focus sur angelique et ses tourments intérieurs bien menés dans certaines scènes par moment. Certains dialogues sont un peu trop bruyants pour comprendre certaines phrases ce qui m'a parfois un peu dérangée mais on sent un message fort de la part des jeunes réalisateurs envers les adolescents perdus, sans repères. On frôle parfois le cliché des familles typiquement banlieuzardes mais l'intrigue nous décrit plus un état d'âme adolescent que nous avions tous connus : qu'est ce que je veux faire de ma vie ? est-ce que je peux me permettre d'accomplir ce rêve même si ça implique de me séparer de ma famille ? de mes amis?..
Un petit court-métrage sympathique à regarder mais qui ne se démarque pas tant que ça de d'autres productions du genre. Mais si comme moi vous êtes fans du thème de l'adolescence, prenez le temps !