Cheval de guerre par Tchitchoball

L'introduction possède un charme à l'ancienne. Spielberg magnifie les jolies paysages. Il n'y a pas de doutes possibles, le Monsieur a de l'expérience dans le domaine. C'est ensuite par sa mise en scène que le film fait mouche lors des combats. Grand public oblige, aucunes effusions de sang lors des batailles, mais par un subterfuge intelligent, il évite soigneusement de faire passer la guerre pour le monde des bisounours (je pense au plan avec les chevaux sans les cavaliers que j'ai trouvé géniale). Ceci dit, l'atmosphère devient plus pesante au fur et à mesure. Difficile alors de dire si tout est calibré parfaitement (je pense notamment à la scène des tranchées plutôt difficiles pour les gamins quand même). Il est aussi fort appréciable de ne subir aucun manichéisme , puisque l'on vit la guerre à travers les yeux du cheval.

Parlons-en du dada!!!

Nan parce que le gros point noir du film c'est quand même cette histoire saugrenue. Avec un sujet pareil, il était difficile d'éviter la guimauve dégoulinante. Et bien on est en plein dedans. Le tout est affreusement niais. Le final est presque ridicule tellement tout est surligné (musique à fond, décor hivernal avec la neige qui tombe teinté d'une lumière douce...). Et puis l'acteur principal (non pas le cheval) est quand même sacrément mauvais. A noter aussi un vrai bordel au niveau des langues. Et enfin, malgré une photo plutôt soignée tout le long du film, Spielberg nous sort un couché de soleil très artificiel pour les 5 dernières minutes indignes de lui.

En rédigeant cette critique un mois après avoir vu le film, je me rends compte à quel point il ne m'a pas laissé de véritables traces. J'ai déjà zappé le nom du cheval...

J'aime toujours autant Spielberg, mais je dois bien avouer que j'attends des sujets plus ambitieux et matures de sa part.