Tout premier film d'Enzo Barboni en tant que réalisateur sous le pseudo d'E.B. Clucher, qui se fera connaître avec son western suivant On l'appelle Trinita, ne signe pas du tout un film comique et c'est même tout le contraire.
J'ai lu que les westerns italiens tirés leur source de la tragédie et c'est bien le cas ici car on est plein récit tragique
le héros qui a perdu la mémoire devra tuer son propre père et il a été victime d'un complot ourdi par son frère, il est né d'un viol et en plus tous ses potes de cavale (car il s'échappe de prison au début) vont mourir
dommage par contre que la réalisation ne rend pas la pleine puissance de l'histoire qui est pas mal du tout, de plus les acteurs ne jouent pas tous de manière très marquante.
Malgré tout Ciakmull dans sa catégorie est à découvrir, certains passages sont plus réussis que d'autres. C'est le cas aussi des décors, certains font un peu cheap comme celui du saloon par contre le village natal du héros a de la gueule.
En tout cas si vous aimez les westerns spaghetti il n'est pas à négliger, les autres passeront leur chemin ; c'est loin d'être du grand cinéma lyrique mais ce n'est pas ce que j'appellerais personnellement un mauvais film.
Riz Ortolani signe une jolie musique qui diffère du style de Morricone qui a inspiré beaucoup de B.O. du western italien.