un film comme un poème
Olivier Lorelle ne raconte pas seulement "une belle histoire d’amour sur fond de guerre", il embarque son spectateur dans un voyage poétique au cœur de la jungle du Vietnam. Nous sommes emportés avec nos deux héros dans un déluge d’images où nous perdons nos repères. Abasourdis par la nuit, puis par le ruissellement vert de gris des ciels et des feuillages, par la stridulation continue et infiniment modulée des insectes et des oiseaux, la fatigue des corps, par l’éclatement des chairs dans la pulpe des fleurs... Perdus, éperdus, dans un boyau de terre, en attendant la fin d'un pilonnage de l’armée française. La terre s’éboule. Nous demandons grâce, collés comme les amants bouche contre bouche. Il faut cette perte de repères pour que le film soudain s’ouvre pour nous offrir une des plus belles envolées de toute l’histoire du cinéma - un travelling, sous le regard de Dieu, long à couper le souffle! L’histoire d’amour s’est changée en une fresque cosmique, où les amants, nus, se prennent sur les eaux d’un lac, dans un envol de papillons. Alors, plus rien n’existe que ça, sous le regard du ciel. Rouge !

Bertold
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le 26 août 2017

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