Citizen Kane par Araimifan

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Orson Welles quel génie! Un visionnaire du cinéma! Et ce chef d'œuvre en est un grand exemple! D'ailleurs c'est avec ce film que pour la première fois un plafond est filmé. Habituellement il ne l'était pas car c'était là que les techniciens plaçaient les éclairages. Mais avec ces plans qui décrivent le style de Welles (très peu de plans plats, surtout des plongées et des contre plongées pour les rapports de force entre les personnages ou les situations) et ce scénario satirique ce film ne pouvait que faire parler. Les décors sont spectaculaires et représentent parfois à eux mêmes la grandeur de l'esprit de Welles. Nous avons ici un montage cisaillé qui mêle un semblant de reportage et des flash-backs de la vie de Kane, grand éditeur de journaux de son époque ayant eu une immense influence par sa richesse et ses idees qui avait tenté de faire de la politique. Tout ça pour un simple mot: "rose bouton" (la traduction peut être mauvaise). Ce mot qui, après cette scène d'entrée tournée comme une sorte de documentaire/actualités sur la Vie de Kane, fait ressortir un mystère que les journalistes essaient à tout prix d'élucider. Ces deux derniers mots avant sa mort doivent forcément vouloir dire quelque chose. Alors s'en suit témoignage et flash-backs pour trouver "qui" est rose bouton ce qui fait ressortir sous 3 (ou 4) regards différents qui était Kane. La diversité des témoignages prouvent que la véritable identité de Kane reste encore un mystère et c'est d'ailleurs sur ça que ce finit en quelque sorte le film.

Les autres personnages ne peuvent pas expliquer objectivement comment il était et c'est pour cela que ce mystère en restera un pour eux.

Ce scénario si complexe qui pourtant dénonce clairement l'ego des hommes, leur ambition, l'homme est un loup pour l'homme, leur passion pour l'argent, leur infidélité etc mais aussi le journalisme en lui même qui cherche à s'immiscer dans la vie des gens pour les dépecer le plus possible ce qui détruit parfois leur vie par le biais par exemple des fakenews ou autre (comme ici lorsque sa relation avec une future cantatrice est révélé au public alors qu'il est marié et qu'il en vient à perdre son pouvoir politique).

Entre la prestation de Orson Welles ou même ses minutieuses mises en scène, Citizen Kane en devient presque un film terrifiant qui chercherait presque à nous lire comme dans un livre nous aussi (un personnage nous prend même en photo pendant une fraction de seconde comme si elle brisait le quatrième mur).