Stefano (Simone Liberati), 25 ans, est un petit délinquant qui essaie de s’en sortir. Ayant trouvé un emploi précaire de vigile dans un supermarché dans un quartier populaire de Rome, il surprend une jeune fille, Agnese (Selene Caramazza), en train de voler un portable et il la poursuit. Lorsqu’il parvient à l’arrêter, elle le supplie de la relâcher et il finit par la laisser partir. Pour cet acte de faiblesse, il est rétrogradé comme gardien du parking des employés, un espace plus ou moins abandonné où il doit protéger les voitures des gitans avec qui se partage le parking.


Agnese est une jeune fille qui n’a pas encore 18 ans, couvée par une mère croyante très impliqué dans les œuvres sociales de l’église locale. Sa mère, qui lui demande de rester vierge jusqu’au mariage, lui a confisqué son portable sur lequel elle avait eu quelques échanges avec un garçon de son lycée. C’est ce qui a déterminé son vol.


En accompagnant sa mère donner des vêtements aux gitans, elle revoit Stefano et on comprend qu’ils ressentent, l’un pour l’autre, une attirance mutuelle. Elle finira par coucher avec lui et prétextera un viol par un gitan.
Critique


Un film qui renoue avec la tradition du réalisme social chère aux cinéastes italiens. On est dans le monde des petites gens qui vivent chichement tout en venant en aide à ceux qui sont plus mal lotis qu’eux. Personne n’est tout à fait mauvais ou tout à fait bon. Stefano, le petit délinquant qui, au cours du film, entraîné par ses ex-copains, commettra un vol à main armé, n’est pas un mauvais bougre : vaincu par sa fragilité, il redonne sa liberté à Agnese qu’il a pourtant pris la main dans le sac, comme le ferait un chasseur d’un petit oiseau pris à un de ses pièges. La jeune fille n’est pas si fragile puisque, mentant à sa mère, elle se livre au prédateur (qui, heureusement pour elle, est un brave garçon) puis accuse un gitan de l’avoir violée.


On comprend le propos du réalisateur et on est séduit par la pureté de ses jeunes héros, mais que tout cela est long, trop long, pour une fin attendue.

Créée

le 2 févr. 2018

Critique lue 402 fois

Roland Comte

Écrit par

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